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Автор книги: Елена Григорьева


Жанр: Языкознание, Наука и Образование


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Questionnaire

1. Comment était la situation internationale de la France à la veille de la Première Guerre mondiale?

2. Quels pays entraient en Triple-Entente? Pourquoi la paix, signée entre eux, était une «paix armée»?

3. Quelle était la cause de la Première Guerre mondiale? Quel pays l'a déclenchée?

4. Pourquoi la Russie protégeait-elle les intérêts de la

Serbie?

5. Quelle bataille a eu lieu sur la Marne en 1914? Parlez de son rôle pour la France.

6. Quels armements utilisaient les belligérants en «guerre de tranchées»?

7. Parlez de la bataille de Verdun en 1916. Quel général qui y participait deviendra plus tard le chef du gouvernement français?

8. Pourquoi les États-Unis ont-ils décidé d'entrer en guerre contre l'Allemagne?

9. Pourquoi le chef des bolchéviks, Lénine, a-t-il signé l'armistice avec l'Allemagne?

10. Qu'est-ce qui a assuré la victoire des alliés?

11. Quels empires se sont effondrés après la Première Guerre mondiale?

12. En quelle année fut créée la Société des Nations? Quel était le principal but de son activité?

Réfléchissons!

1. Pourquoi l'Allemagne était-elle plus forte que la France en 1914?

2. Pourquoi l'Allemagne a-t-elle envahi la Belgique?

3. Pourquoi la victoire de la Marne a-t-elle eu une si grande importance?

4. Que pensez-vous des soldats français de la Marne et de Verdun?

5. Pourquoi l'entrée en guerre des États-Unis ne compensait-elle pas au début la défection russe?

6. Pourquoi les combats de la deuxième moitié de 1918 sont-ils désignés sous le nom de la «bataille de France»?

CHAPITRE IV
LA FRANCE ENTRE LES DEUX GUERRES MONDIALES

Les années vingt

Après l'explosion de joie suscitée par l'armistice, le 11 novembre 1918, le bilan de la guerre apparaît très lourd. La France est le pays qui a le plus souffert du conflit.

La France saignée et appauvrie

La guerre a été très meurtrière. 1400 000 Français, dont une majorité de jeunes, sont morts. 1 100 000 soldats rentrent chez eux invalides. 600 000 veuves et 750 000 orphelins pleurent sur ceux que la tuerie leur a arrachés, L'hécatombe1 n'a pas de précédent. Les naissances ont fortement diminué, ce qui accentue le vieillissement de la France.

Les dégâts matériels affaiblissent l'économie française. Le Nord et l'Est sont détruits.

Presque toutes les productions ont chuté. De nombreux débouchés commerciaux sont perdus. L'endettement intérieur et extérieur est énorme. La forte inflation2 déprécie le franc.

Le Congrès de Tours (1920)

En 1919—1920, de grandes grèves éclatent. Est-ce l'heure de la révolution? En fait, beaucoup de Français protestent seulement contre la baisse du

pouvoir d'achat et réclament une diminution de la durée du travail. La semaine de 48 heures est obtenue en 1919. Mais l'exemple de la révolution bolchevique ne laisse pas indifférent.

Les socialistes français se divisent au Congrès de Tours3 en décembre 1920. La majorité accepte, par solidarité avec les révolutionnaires russes, les 21 conditions. Le Parti communiste français4, ou Section française de l'Internationale communiste (SFIC), est né. Il conserve le journal l'Humanité5. La minorité dirigée par Léon Blum6 reste membre de la SFIO (Section française de l'Internationale ouvrière). Elle fonde un nouveau journal Le Populaire.

La division en deux partis se double d'une division syndicale. En 1922, au congrès de Saint-Étienne, des militants qui veulent lier l'action du syndicat et celle du parti quittent la CGT.

Ils fondent une organisation rivale, la CGTU7. Ces scissions8 affaiblissent le mouvement ouvrier français

La France se redresse

De 1918 à 1926, la France traverse une passe difficile. La reconstruction coûte cher, l'Allemagne, contrairement aux espoirs, paie mal les réparations qu'elle doit En 1924, l'arrivée de la gauche au pouvoir suscite l'hostilité des milieux d'affaires («mur d'argent»): le franc s'effondre.

À partir de 1926, Poincaré9 inspire confiance et l'argent revient Il diminue le déficit budgétaire et stabilise le franc par une forte dévaluation en 1928 Les années vingt connaissent alors une belle croissance économique L'économie retrouve son niveau d'avant-guerre La production industrielle augmente de 5% par an, rythme encore jamais atteint. La France occupe la première place dans de nombreux secteurs, comme l'automobile Les succès économiques, la réussite de l'action internationale d'Aristide Briand en faveur de la paix et le rayonnement intellectuel de Paris contribuent à donner à la France un très grand prestige

Les années de crise: 1930—1936

Avec un temps de retard sur les autres pays d'Europe, la France subit les effets de la grande dépression. La crise économique se double d'une grave crise politique.

La France et la grande dépression

À la fin de 1930, les productions industrielle et agricole chutent Les prix s'effondrent La crise est moins profonde cependant qu'à l'étranger: le chômage ne dépasse pas les 7,5%. Mais la crise dure plus longtemps qu'ailleurs: alors que dans le monde, la reprise s'amorce dès 1935, la France sort à peine de la crise en 1938

Les principales victimes de la crise sont les salariés du secteur privé, les petits patrons, les petits commerçants et les agriculteurs Les gouvernements successifs s'acharnent à éviter le déficit budgétaire et une nouvelle dévaluation: ils mènent une politique de déflation10 très impopulaire.

La République menacée?

Comme la crise dure, les Français jugent sévèrement les politiques suivies Ils accusent les députés, qui font et défont les ministères L'antiparlementarisme se développe, surtout à travers des mouvements qui, comme les Croix de Feu11 défendent les idées traditionnelles de la droite Ces mouvements, que l'on désigne sous le nom de ligues, adoptent parfois des allures fascistes; mais, sauf quelques exceptions comme le francisme, elles ne sont pas fascistes Les ligues critiquent d'autant plus les hommes politiques au pou-voir, surtout des radicaux, que certains d'entre eux sont mêlés à des scandales financiers.

Au début de 1934, éclate l'affaire Stavisky12, banquier escroc13 qui a bénéficié de l'appui de nombreux politiciens

Le 6 février 1934, les ligues organisent des manifestations autour du Palais-Bourbon. L'émeute14 ne renverse pas le régime, mais le sang a coulé; on comptera une quinzaine de morts et de nombreux blessés

La gauche dénonce une tentative de coup d'État car, depuis 1933, avec l'arrivée au pouvoir d'Hitler en Allemagne, le péril vient aussi de l'extérieur

Le rassemblement des gauches

Après le 6 février 1934, l'opinion de gauche, qui considère les ligues comme des mouvements fascistes, se mobilise pour leur barrer la route: un Front populaire15, «pour le pain, la paix et la liberté», se forme Les trois principaux partis de gauche se rapprochent. Trois noms incarnent leur coalition: Maurice Thorez16 pour les communistes, Léon Blum pour les socialistes, Edouard Daladier17 pour les radicaux. De leur côté, la CGN et la CGTU rétablissent l'unité syndicale

Les gauches manifestent pour la première fois ensemble le 14 juillet 1935. Elles adoptent en janvier 193 6 un programme électoral commun Elles organisent pour le deuxième tour le désistement18 en faveur du candidat du Front populaire le mieux placé

Pour la première fois, toutes les grandes formations ont accès à la radio Le Front populaire gagne les élections législatives des 26 avril et 3 mai 1936. Le parti communiste a fortement progressé; les radicaux régressent légèrement et socialistes deviennent la première force de gauche

Le Front populaire

La victoire du Front populaire s'accompagne d'une série de grèves. Il s'agit de grèves spontanées, témoignant de la joie et de l'espérance des ouvriers préoccupés de faire reconnaître dans les faits le droit syndical. Bientôt, c'est la grève générale avec occupation d'usines. L'inquiétude et la colère règnent les patrons.

Le premier gouvernement socialiste

Chef du parti majoritaire à la Chambre des Députés, Léon Blum est chargé par le président de la République Albert Lebrun de former le gouvernement. Les communistes, pour ne pas effrayer et pour garder leur liberté de parole, refusent d'y participer.

Blum confie les ministères à des socialistes (Auriol aux Finances, Salengro à l'Intérieur), et à des radicaux (Delbos aux Affaires Étrangères, Zay à l'Éducation). Deux innovations sont introduites:

• un sous-secrétariat d'État aux loisirs et sport est créé et confié à Léo Lagrange;

• trois femmes, dont Irène Joliot-Curie19, entrent pour la première fois dans un gouvernement.

L'action du Front populaire

En juin 1936, le gouvernement de Blum multiplie les réformes. Il organise à l'Hôtel Matignon20 une négociation entre gouvernement, patronat et syndicats pour mettre fin aux grèves. Les accords de Matignon21 sont signés le 7 juin. Ils prévoient une forte hausse des salaires, la généralisation des conventions collectives22 et des délégués du personnel dans les entreprises.

Deux lois sociales les complètent: l'une accorde quinze jours de congés payés, l'autre la semaine de 40 heures. Les ouvriers reprennent peu à peu le tra-vail, au cours du mois de juin. Jusqu'en 1937, quelques réformes de structure sont votées

Mais les difficultés s'accumulent. Les partis du Front populaire se divisent face à la guerre d'Espagne Les communistes sont favorables à une aide française aux républicains espagnols; les radicaux sont contre, et Blum choisit la non-intervention La situation économique se dégrade: le patronat fait la «grève du capital», le pouvoir d'achat et la production industrielle diminuent alors que le chômage ne disparaît pas. Le franc est à nouveau dévalué. En avril 1938, le Front populaire se disloque23.

Les mesures du Front populaire

Au lendemain du Front populaire

Le redressement24 est assuré par le gouvernement Daladier (1938—1940). Les radicaux, renonçant au rassemblement des gauches, se sont alliés avec les modérés, au sein d'un gouvernement d'Union nationale La volonté de Daladier de « remettre la France au travail» rassure le patronat. La loi des 40 heures est assouplie25. L'argent rentre, la production augmente et le chômage diminue.

Mais le péril extérieur s'accroît depuis 1937 avec les revendications d'Hitler. En septembre 1938, Daladier signe – sans illusions – les accords de Munich26. Les Français se divisent violemment: une large majorité, les «Munichois» , approuve, tout au soulagement de voir la paix sauvée; une minorité, les «antimunichois» , dont le parti communiste, condamne les concessions27 accordées à Hitler.

L'empire français

Dans l'entre-deux-guerres, la France fait toujours figure de grande puissance Elle dispose du second empire colonial du monde après celui de la Grande-Bretagne Mais, assoupie sur son passé, désireuse de profiter du présent, elle semble tourner le dos à l'avenir

L'entre-deux-guerres marque l'apogée de la domination coloniale française En 1931, la France organise une grandiose exposition coloniale internationale Le succès est considérable: 34 millions de visiteurs en moins de 200 jours Les Français tirent fierté de leur empire colonial et sont admiratifs devant les bienfaits apportés par la colonisation En métropole, peu de voix contestent le fait colonial

Les gouvernements français refusent les réformes ou ne peuvent les appliquer à cause de l'opposition des colons, sur place, ou des colonialistes, en France En 1936, le projet Blum-Viollette d'accorder le droit de vote à quelque 25 000 musulmans algériens échoue.

Mais outre-mer, le colonialisme commence à être remis en cause Des mouvements nationalistes se développent. Dès 1929, à Tananarive, on crie: «Madagascar aux Malgaches» En Indochine, Hô Chi Minh, en Tunisie, Bourguiba28, réclament l'indépendance. En 1937, Messali Hadj fonde le parti du peuple algérien (PPA).

Au temps du Charleston

Seule une frange29 de la société, limitée à des privilégiés, des artistes et des intellectuels, est touchée par la frénésie de divertissement et de nouveauté des années folles.

Pourtant, la vie de l'ensemble de la population change. L'atmosphère de joie de vivre est assez générale Elle est due en particulier au développement de loisirs de masse. La radio pénètre dans les foyers: il y a en 1938 cinq millions de postes TSF30. Chaque année, plusieurs dizaines de millions de spectateurs fréquentent les 4 000 salles de cinéma pour y voir leurs vedettes: Jean Gabin31, Michelle Morgan… Le music-hall triomphe avec Mistinguett et Joséphine Baker. Les chansons légères sont popularisées par la radio: Maurice Chevalier, Charles Trenet et Tino Rossi connaissent un grand succès Le Tour de France cycliste passionne les foules, comme les Six Jours de Paris ou les grandes épreuves de Bordeaux—Paris, Paris—Roubaix

Un pays vieillissant

La France, qui comptait 41,5 millions d'habitants en 1913, en compte 41,9 en 1939, contre 80 millions en Allemagne La croissance de la population est une des plus faibles en Europe La surmortalité de la Première Guerre mondiale est aggravée par le phénomène des «classes creuses», dû au déficit des naissances entre 1915 et 1919 Le nombre des nouveaux-nés ne cesse de baisser: à partir de 1935, « les cercueils l'emportent sur les berceaux». Si la France ne faisait pas appel à l'immigration, la population diminuerait

Les gouvernements prennent des mesures natalistes32. En 1920, une loi réprime sévèrement l'avortement et la propagande pour la contraception À partir de 1932, une loi généralise les allocations familiales Mais ce n'est qu'en 1939 qu'une véritable

politique contre l'affaiblissement démographique est décidée: il s'agit d'un ensemble de mesures natalistes auquel on a donné le nom de «Code de la famille»

Le 29 juillet 1939, la IIIe République finissante décrète le Code de la famille. Ce texte essentiel marque une rupture avec le passé malthusien et prépare le relèvement démographique du pays Il harmonise les diverses mesures déjà en vigueur en matière de succession, d'impôts et d'allocations. Un régime fiscal favorable aux familles, l'extension à tous les salariés du régime des allocations familiales à partir du deuxième enfant, sont prévus par ce décret-loi Pour la première fois, en France, une politique nataliste cohérente et complète est mise en œuvre. Elle est poursuivie par l'État français du maréchal Pétain et prépare les grandes décisions de la Libération

Commentaires

1 hécatombe / – массовое убийство

2 inflation / – инфляция

3 Congrès m de Tours – съезд Французской социалистической партии в Туре (25—29 декабря 1920 г.)

4 Parti m communiste français (PCF) – Французская коммунистическая партия (ФКП), основана в 1920 г. В числе руководителей были М. Кашен, М. Торез, Ж. Дюкло

5 l'Humanité – «Юманите», ежедневная французская газета, с 1920 г. – центральный орган Французской компартии

6 Léon Blum – Леон Блюм (1872—1950), лидер и теоретик Социалистической партии Франции. В 1936– 1938 гг. – вдохновитель Народного фронта. В отстаивании завоеваний Народного фронта был непоследователен. После немецко-фашистской оккупации Франции арестован и интернирован в Германию (1943). В декабре 1946 – январе 1947 г. возглавил однопартийное правительство социалистов, развязавшее колониальную войну в Индокитае. Автор доктрины «гуманистического социализма»

7 CGTU (Confédération f générale du travail unitaire) – Унитарная всеобщая конфедерация труда (УВКТ), создана в результате раскола на съезде ВКТ в Сент-Этьенне (25 июня – 1 июля 1922 г.)

8 scission f – раскол

9 Raymond Poincaré – Раймон Пуанкаре (I860– 1934), президент Франции (1913 – январь 1920), премьер-министр (1912 – январь 1913, 1922—1924 и 1926– 1929); неоднократно был министром. Проводил реакционную милитаристскую политику (прозвище – «Пуанкаре война»). В период Гражданской войны – один из организаторов интервенции в Советскую Россию

10 déflation / – дефляция (сокращение количества находящихся в обращении бумажных денег и банкнот, выпущенных в период инфляции)

11 Croix f pl de Feu – «Огненные (Боевые) кресты», военизированная фашистская организация во Франции. Создана в 1927 г., руководитель – полковник Ла Рок. Деятельность организации была запрещена правительством Народного фронта (1936)

12 affaire f Stavisky – «Дело Ставиского», финансово-политическая афера во Франции в 1930—1934 гг. Названо по имени А. Ставиского, пользовавшегося покровительством в правительственных кругах и присвоившего значительные средства от продажи фальшивых облигаций. Под предлогом защиты законности от «продажных депутатов» правые организовали фашистский путч (6 февраля 1934г.). В ответ 12 февраля левые вышли на крупнейшую антифашистскую манифестацию, ускорившую создание Народного фронта

13 escroc m – мошенник, жулик

14 émeute f – беспорядки, мятеж

15 Front populaire – Народный фронт, широкая коалиция левых сил против распространения фашизма и тоталитаризма в некоторых странах Европы (30-е гг.). Во Франции Народный фронт был создан в 1935г. В него вошли партии (Коммунистическая, Социалистическая и Радикальная), победившие на выборах в 1936г. Деятельность Народного фронта (у власти до 1938 г.) характеризуется крупными достижениями в социальной политике: введением оплачиваемых отпусков, 40-часовой рабочей неделей и т. п. В 1938 г. Народный фронт распался

16 Maurice Thorez – Морис Торез (1900—1964), генеральный секретарь ФПК (1930—1964); в 1964г. – председатель ФКП. В 1940—1944 гг. – один из организаторов движения Сопротивления. С 1932г. – депутат парламента. В 1945—1947 гг. входил в правительство Франции

17 Edouard Daladier – Эдуард Даладье (1884—1970), лидер Французской партии радикалов. Неоднократно занимал пост министра, премьер-министра (1933—1934 и 1938—1940); сначала выступал на стороне Народного фронта, затем способствовал его расколу и ликвидации его завоеваний. Подписал Мюнхенское соглашение (1938)

18 désistement m – снятие своей кандидатуры (на выборах)

19 Irène Joliot-Curie – Ирен Жолио-Кюри, до 1934 г. – Кюри (1897—1956), дочь П.Кюри и М. Склодовской-Кюри; французский физик и общественный деятель. Супруги Фредерик и Ирен Жолио-Кюри сделали крупные открытия в области физики, в частности открыли искусственную радиоактивность (Нобелевская премия, 1935г.). Активные участники движения Сопротивления и Движения сторонников мира

20 Hôtel m Matignon – отель Матиньон в Париже (исторический памятник XVIII в., предоставленный президенту Государственного совета (1935), а затем премьер-министру Франции (с 1958)

21 accords m pl de Matignon – Матиньонское соглашение (7 июня 1936 г.) между представителями ВКТ (Всеобщей конфедерации труда) и Всеобщей конфедерацией французской промышленности

22 conventions f pl collectives – коллективные договоры

23 se disloquer – распадаться

24 redressement m – подъем (экономики)

25 loi f est assouplie – закон становится более гибким (смягченным, ослабленным)

26 accords m pl de Munich – Мюнхенское соглашение 1938 г., заключено в Мюнхене 29—30 сентября 1938 г. (подписано премьер-министром Великобритании Н. Чемберленом, премьер-министром Франции Э. Даладье, фашистскими диктаторами Германии А. Гитлером и Италии Б. Муссолини). Предусматривало отторжение от Чехословакии и передачу Германии Судетской области, а также удовлетворение территориальных притязаний к Чехословакии со стороны правительств Венгрии и Польши. Предопределило захват Германией всей Чехословакии (1939 ) и способствовало развязыванию Второй мировой войны

27 concessions f pl – уступки

28 Habib Bourguiba – Хабиб Бургиба, президент Туниса с 1957 г., генеральный секретарь (1934—1938), затем председатель Социалистической дестуровской партии (до 1964 г. – «Новый Дестур»), возглавлявшей борьбу за освобождение Туниса от французского господства. В 1956—1969 гг. – глава правительства. С 1957 г. – первый президент Тунисской Республики

29 frange f – зд.: небольшой слой (общества)

30 poste m TSF – радиоприемник

31 Jean Gabin – Жан Габен (1904—1976), выдающийся французский киноактер. В кино с 1931г., снимался в фильмах: «Великая иллюзия», «Набережная туманов», «У стен Малапаги», «Сильные мира сего»

32 mesures f pl natalistes – меры, направленные на увеличение рождаемости

Dates principales

1919 Raymond Poincaré

1—2 novembre. Une Confédération française des travailleurs chrétiens, qui souhaite la collaboration des classes, est créée.

16 novembre. «La chambre bleu horizon». Alliée aux modérés et bénéficiant de la peur des possédants («le péril bolchévique»), la droite conservatrice l'emporte aux élections législatives. Le Bloc national s'assure 417 sièges sur 616 élus. Formée surtout d'anciens combattants, la «chambre bleu horizon» réprime durement les grandes grèves de 1920 (dirigeants syndicaux arrêtés, 18 000 cheminots grévistes révoqués).

1920 Paul Deschanel Alexandre Millerand

17 janvier. Paul Deschanel devient président de la République. De tendance modérée, il a été choisi par la droite catholique pour éliminer Clémenceau, accusé de laïcité et de vouloir instaurer une fiscalité plus juste.

24 septembre. Alexandre Millerand, chef du Bloc national, remplace Deschanel, démissionnaire pour troubles mentaux.

25—30 décembre. Les délégués de la SFIO se réunissent à Tours. La SFIO se divise en deux: socialistes et communistes.

1922

14 janvier. La scission politique se double d'une scission syndicale. À côté de la CGT, proche des socialistes, existe désormais la CGTU (Confédération générale du travail unitaire) proche des communistes.

1923

11 janvier. Occupation de la Ruhr. Voyant que l'Allemagne tarde à payer ses réparations, Poincaré, partisan d'une stricte exécution des traités, fait occuper la Ruhr. Les banquiers allemands, anglais et américains s'inquiètent de cette occupation et spéculent contre le franc. Pour le défendre, Poincaré négocie l'évacuation de la Ruhr et, par ailleurs, augmente les impôts directs de 20%, ce qui mécontente les Français.

1924 Gaston Doumergue

11 mai. Victoire du Cartel des gauches. L'alliance électorale permet à une majorité radicale-socialiste de l'emporter aux législatives: Millerand, président de la République, prend de telles positions que la gauche victorieuse l'oblige à démissionner (11 juin). Mais l'élection, pour lui succéder, du candidat des droites, Gaston Doumergue, marque la faiblesse du succès de la gauche, la fragilité de sa majorité numérique.

29 octobre. Le ministère du radical-socialiste Herriot reconnaît officiellement l'URSS.

1925 Gaston Doumergue

10 avril. Chute du ministère Herriot. Président du Conseil depuis juin 1924, Herriot se heurte au «mur d'argent»: les mesures qu'il préconise (impôt sur le capital, emprunt forcé… ) sont repoussées par les chambres. Les capitaux gagnent l'étranger. Décidée à se débarrasser du gouvernement de gauche, la Banque de France contraint Herriot à révéler qu'il a «crevé le plafond des avances». Il est alors aussitôt renversé par le Sénat. La chute d'Herriot est suivie d'une série de brefs gouvernements auxquels on refuse tous les moyens d'agir. Les possédants spéculent contre le franc: il s'agit d'abattre la majorité du Cartel.

1926

20—21 juillet. Appelé à former un nouveau gouvernement, Herriot est aussitôt renversé. La presse de droite incite les épargnants à demander le remboursement des bons du trésor, ce qui vide les caisses publiques.

23 juillet. Formation du cabinet Poincaré. Appelé au pouvoir pour sauver le franc, Poincaré forme un gouvernement «d'union nationale» qui va des radicaux aux partis de droite. Sa seule présence rétablit la confiance des possédants: les capitaux reviennent. Il augmente les impôts indirects, lance des emprunts, réalise des économies budgétaires, équilibre le budget, stabilise de fait le franc: 124 F pour une livre en décembre contre… 243 F le 21 juillet!

1928

22—29 avril. La popularité de Poincaré permet aux partis de droite qui le soutiennent de gagner les élections législatives. C'est la fin du Cartel.

24—25 juin. Grâce au soutien des milieux financiers, Poincaré stabilise le franc au cinquième de la valeur du franc germinal d'avant-guerre. Cette dévaluation entraîne une reprise économique qui dure jusqu'en 1930.

6—11 novembre. Sous la conduite d'Edouard Daladier, favorable à l'union des gauches, les militants radicaux désavouent «l'union nationale», obligent les ministres radicaux à démissionner et leur parti à rester dans l'opposition.

1929

29 décembre. L'excédent budgétaire permet à André Tardieu, président du Conseil, de faire voter par la chambre la construction d'une ligne fortifiée: la ligne Maginot.

1931 Paul Doumer

La France entre à son tour dans une crise économique marquée par la chute des productions agricole et industrielle, le déficit du budget de l'État et la progression du chômage.

1932

Mai. Aux élections législatives, la gauche radicale et socialiste, unie dans un nouveau cartel, l'emporte. 1933 Albert Lebrun

Au pouvoir depuis les élections de mai 1 932, le parti radical use ses principaux chefs sans parvenir à gouverner vraiment. Quand un gouvernement radical veut pratiquer la politique de déflation souhaitée par les milieux financiers, les socialistes votent contre. Les contradictions du parti radical aboutissent à une paralysie du régime qui exaspère l'opinion.

1934

8 janvier. L'affaire Stavisky. L'escroc Serge Alexandre Stavisky est découvert mort. La presse de droite et d'extrême-droite fait de «l'assassinat» de l'escroc une machine de guerre contre les radicaux.

6 février. Les ligues d'extrême-droite choisissent de manifester le jour où Edouard Daladier doit être investi à la Chambre. Elles se heurtent aux forces de l'ordre qui tirent: 15 morts, 900 blessés. Daladier préfère démissionner.

12 février. L'émeute est interprétée par la gauche comme un coup d'État fasciste. Deux manifestations organisées par la CGT et la CGTU fusionnent aux cris d'«Unité, unité!»

3 mars. Un comité de vigilance des intellectuels antifascistes (Aragon, Gide, Malraux) est créé sous la direction d'un radical, d'un socialiste et d'un communiste.

Mai. Tirant les leçons de l'arrivée au pouvoir de Hitler (favorisée par la division des partis de gauche en Allemagne), l'Internationale communiste s'oriente vers la stratégie des « Fronts populaires». L'ennemi prioritaire n'est plus le socialiste (dénoncé autrefois comme social-traître), mais le fasciste.

23 juin. La conférence du PC propose à la SFIO un pacte d'unité d'action.

27 juillet. Un premier pacte d'unité d'action est établi entre la SFIO et le PC. Maurice Thorez est chargé d'appliquer la nouvelle ligne de l'Internationale communiste; pour lutter contre le fascisme, les communistes doivent se rapprocher des partis démocratiques.

1935

14 juillet. 500 000 manifestans défilent de la Bastille au cours de Vincennes derrière le communiste Thorez, le socialiste Blum, le radical Daladier.

16 juillet. Pierre Laval commence une politique de déflation extrême. En diminuant les dépenses de l'État, il espère réduire le déficit du budget et provoquer une baisse générale des prix. Les décrets-lois Laval décident une réduction de toutes les dépenses de l'État (y compris les traitements des fonctionnaires) de 1 0% . Cela amènera bien des hésitants à voter pour la gauche.

1936 Albert Lebrun

12 janvier. Le programme de rassemblement populaire. Autour du slogan «Le pain, la paix, la liberté» , un accord de désistement entre les candidats des divers partis de gauche est conclu pour le second tour des élections du printemps 1936. En mars, cette entente est complétée par la réunification syndicale, la CGTU rejoignant la CGT.

26 avril – 3 mai. Les élections marquent la victoire du Front populaire qui, au second tour, rassemble 369 députés contre 236 à la droite. Affaibli, le parti radical est placé en position charnière: sans lui, point de majorité! Leader du groupe le plus nombreux, le socialiste Léon Blum forme le gouvernement le 4 juin.

7 juin. Les accords de Matignon. Depuis la victoire du Front populaire une vague de grèves spontanées touche près de 2 millions de salariés qui occupent leurs lieux de travail. À la demande du patronat, Léon Blum réunit ses représentants et ceux de la CGT, ce qui aboutit à la signature des accords de Matignon. Ceux-ci reconnaissent le droit syndical, les délégués du personnel élus, prévoient des augmentations de salaires de 7 à 15°%. En outre, le gouvernement favorise les conventions collectives par branches économiques, accorde 12 jours ouvrables de congés payés annuels et limite à 40 heures la durée de la semaine de travail (Lois des 10—11 et 20 juin).

Juillet. La guerre d'Espagne éclate. Pour ménager les radicaux et le gouvernement britannique, Blum refusera d'intervenir aux côtés des républicains espagnols, ce qui le coupera des communistes.

15 août. Blum crée l'office du blé qui doit régulariser le marché. Il nationalise des industries de guerre, lance un vaste programme d'équipement militaire de 4 ans qui doit rattraper le retard français dans ce domaine.

1937

13 février. Devant les difficultés économiques et monétaires, Blum annonce une «pause» dans les réformes. La hausse des prix a absorbé les augmentations de salaires; la dévaluation de septembre 1936 n'a pas enrayé la fuite des capitaux vers la Suisse commencée dès juin 1936.

20 juin. Les sénateurs radicaux joignent leurs voix à celles de la droite pour refuser à Blum les pleins pouvoirs financiers et renverser son gouvernement.

21 juin. Blum démissionne.

1938

De juin 1937 à mars 1938, Chautemps dirige deux cabinets du Front populaire à direction radicale. Les socialistes ne participent pas au second car ils refusent toute limitation à l'application de la loi de 40 heures. Chautemps démissionne le 9 mars 1938, en pleine crise internationale.

13 mars. Le jour de l'annexion de l'Autriche par Hitler, Blum revient au pouvoir avec un programme ouvertement socialiste: impôt sur le capital, alourdissement de l'impôt sur le revenu, amorce d'un contrôle des changes.

8 avril. Le Sénat refuse une seconde fois les pleins pouvoirs en matière financière. Ainsi s'achève l'expérience du Front populaire.


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