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Автор книги: Елена Григорьева


Жанр: Языкознание, Наука и Образование


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DOSSIER SPÉCIAL
LES ACTEURS DE L'HISTOIRE FRANÇAISE

Raymond Poincaré

Le plus jeune ministre de la IIIe République

Né le 20 août I860 à Bar-le-Due, issu d'une famille de la grande bourgeoisie lorraine et juriste de formation, Raymond Poincaré mène, avant 1914, une brillante carrière politique. Député de la Meuse (1887– 1903)puis sénateur (1903—1913), il est élu à l'Académie française en 1909. «D'une pâleur maladive, physiquement insignifiant, le petit homme a l'air d'un employé de bureau» mais il est un brillant orateur et devient pour la première fois minisre dès l'âge de 33 ans!

R. Poincaré

C'est un républicain modéré, nationaliste, sincèrement laïc, mais prudent sur la question religieuste. Cela lui vaut des sympathies au centre gauche comme à droite

Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères (janvier 1912; 1922—1926), patriote lorrain, partisan d'une politique de fermeté à l'égard de l'Allemagne, il se hâte de resserrer l'Entente cordiale et l'alliance franco-russe

«Poincaré-la-guerre»

Élu président de la République le 17 janvier 1913, malgré l'hostilité de Clémenceau et avec l'appui des voix de la droite, il continue, de l'Élysée, à diriger la politique étrangère par l'intermédiaire de son homme de confiance Barthou

Il fait voter la loi militaire de trois ans. Il profite de son voyage en Russie pour donner au tsar des assurances formelles et des conseils de fermeté qui lui valent le surnom de «Poincaré-la-guerre».

Chantre de l'union sacrée, il domine ses prétentions personnelles pour, face à la gravité de la situation, appeler au pouvoir en novembre 191 7 son vieil adversaire Georges Clémenceau. Dès lors à l'Élysée, il souffre d'un manque d'influence réelle sur les affaires et, en 1920, il renonce à demander un second mandat présidentiel

Le franc Poincaré

Réélu sénateur de la Meuse, Poincaré « reprend du service» à deux reprises comme président du Conseil. La première fois, il rompt avec l'Angleterre sur la question des réparations et, l'Allemagne se trouvant dans l'incapacité de payer, il décide unilatéralement l'occupation de la Ruhr (janvier 1923). Éliminé du pouvoir par victoire du cartel des gauches aux élections de 1924, il y est ramené par la spéculation financière contre le franc de juillet 1926

Pendant trois ans, il dirige un cabinet d'union nationale et se consacre avant tout à l a stabilisation du franc. Soutenu par les banques et les milieux d'affaires, il trouve une solution rationnelle à la question monétaire en procédant à une dévaluation. La loi du 25 juin 1928 stabilise le «franc Poincaré» au cinquème de sa valeur de 1914. Les élections législatives de 1928 sont un triomphe pour les poincaristes mais la maladie le contraint à démissionner en juillet 1929. Poincaré se consacre alors à la publication de ses souvenirs: Service de la France; il meurt à Paris le 15 décembre 1934.

Léon Blum

Ma révolte contre l'injustice est aussi vieille que ma conscience.

Léon Blum

L'engagement: 1872—1920

Blum est né dans une famille bourgeoise parisienne, de religion juive. Étudiant à l'intelligence brillante, il est reçu à l'École normale supérieure, mais en

Léon Blum

est exclu pour échecs universitaires! En fait, il se passionne surtout pendant sa jeunesse pour l'art et la littérature: il fréquente les salons littéraires et écrit dans des revues

Il découvre la politique au moment de l'affaire Dreyfus. Fasciné par Jaurès, il adhère en 1902 au socialisme Il collabore désormais au journal du socialisme français, l'Humanité, et devient pendant la Première Guerre mondiale chef de cabinet du ministre socialiste Marcel Sembat.

Le leader socialiste et le chef de gouvernement: 1920—1945

Au Congrès de Tours (1920), il prend la tête des socialistes hostiles à l'adhésion à la IIIe Internationale

« Pendant que vous irez courir l'aventure, il faut que quelqu'un reste garder la vieille maison» (Blum).

Son influence s'accroît au sein de la SFIO: elle s'exerce par les articles qu'il écrit dans le journal Le Populaire, dont il est directeur, et au Parlement, où il est député depuis 1919

Blum est violemment attaqué par l'extrême-droite:

«C'est un monstre de la république démocratique Détritus humain, à traiter comme tel C'est un homme à fusiller, mais dans le dos…» (Charles Maurras).

En 1936, Blum devient le premier chef de gouvernement socialiste de l'histoire de France Mais il est profondément attaché au respect de la loi et des institutions:

« Il n'y a pas de majorité socialiste Il n'y a pas de majorité prolétarienne… Notre mandat, notre devoir c'est d'accomplir notre programme Il s'ensuit que nous agirons à l'intérieur du régime actuel» Ce respect de la légalité lui a valu de nombreuses critiques au sein de l'extrême-gauche:

«Cet homme, cultivé et intelligent à sa façon, ne s'est donné d'autre but dans l'existence que de distribuer banalités de salon et concentré de stupidité» (Trotski).

En 1938, Blum perd le pouvoir Arrêté sur ordre du gouvernement de Vichy en 1940, il est emprisonné et jugé au Procès de Riom (1942): accusé d'être responsable de la défaite de 1940, il est déporté au camp de Buchenwald en Allemagne jusqu'en 1945.

Un maître à penser du socialisme: 1945—1950

Après la guerre, Blum n'occupe plus le premier plan de la scène politique Il reste éditorialiste au Populaire, reçoit beaucoup, conseille et remplit quelques missions pour les gouvernements français Il est vieilli et affaibli par la déportation mais son influence morale est grande. Son livre À l'échelle humaine présente sa conception de socialisme: «Notre véritable but, dans la société future, c'est de rendre la personne humaine non seulement plus utile mais plus heureuse et meilleure »

Il meurt en 1950 et les socialistes du monde entier saluent sa dépouille

Vérités et légendes sur le Front populaire

Le Front populaire est parvenu au pouvoir Dans la mémoire collective, il incarne la victoire des forces de gauche coalisées (radicaux, socialistes et communistes). Et l'inscription dans la loi des premiers grands acquis sociaux Il a, en contrepartie, suscité des critiques virulentes de la part de ses adversaires politiques: il aurait capitulé, à Munich, devant Hitler; il serait responsable, par négligence ou impéritie1, de la défaite militaire de 1940; il aurait voté les pleins pouvoirs à Pétain

Son combat le plus fameux, la lutte contre le fascisme, qui présida à sa naissance, est enfin, depuis l'ouverture des archives soviétiques, soumis à un éclairage nouveau: ce mot d'ordre était aussi, pour Moscou, un formidable outil de propagande et de manipulation des intellectuels et des opinions publiques

Parmi les mots d'ordre les plus usités, et destinés à passer à la postérité, du Front populaire, le plus neuf fut celui de l'«antifascisme» – l'un des ciments du rassemblement des partis de gauche Au début des années 1930, les communistes qualifient de «fascistes» tous les ennemis, effectifs ou potentiels, de l'URSS – y compris les démocrates et même les socialistes dits «social-fascistes». Les antifascistes, c'étaient les communistes, et un cercle étroit de compagnons de route C'est sur cette base que se tint, du 27 au 29 août 1932, à Amsterdam, un congrès contre la guerre qui regroupait nombre d'intellectuels d'extrême-gauche Déjà, sur ce terrain de la guerre idéologique où les Soviétiques étaient passés maîtres, les intellectuels constituaient pour eux une cible2 de choix: ils devinrent bien vite l'objet d'une manipulation des services spécialisés du Komintern3 et de l'URSS.

En janvier 1933, l'arrivée de Hitler au pouvoir provoqua un véritable choc chez les intellectuels français, directement visés par les nazis qui revendiquaient ouvertement, au nom des principes barbares de la race et d'un ultranationalisme, la destruction de la culture «individualiste et bourgeoise» , ainsi que de la liberté d'expression et de création Même les plus réservés d'entre eux à l'égard du communisme décident alors de «s'engager». Le 21 mars 1933, André Gide4 préside une manifestation contre le fascisme organisée par l'Association des artistes et écrivains révolutionnaires, filiale de l'Union internationale des écrivains révolutionnaires créée par Moscou en 1927 Il y déclare: «Pourquoi et comment j'en suis arrivé à approuver ici ce que là je réprouve, c'est que dans le terrorisme allemand, je vois une reprise, un ressaisisse-ment du plus déplorable, du plus détestable passé Dans l'établissement de la société soviétique, une illimitée promesse d'avenir»

Il est vrai que la grosse caisse de la propagande soviétique célébrant le plan quinquennal et le génie de Staline rendait inaudibles5 les cris des millions de victimes de la collectivisation et des famines de 1929—1932, ceux des prisonniers du «goulag»6, ceux des 40 000 morts de la construction du canal Baltique-mer-Blanche achevé en 1933, et d'une classe ouvrière réduite en quasi esclavage

Dès juillet 1933, signe de cette alliance objective entre les militants et les intellectuels, l'Humanité publie en feuilleton le roman7 de Gide Les Caves du Vatican. Au cours des années 1934—1935, les écrivains communistes Louis Aragon et Paul Nizan feront de leur confrère le symbole du ralliement à la révolution de la meilleure part de la culture «bourgeoise»

Du 4 au 6 juin 1933 se tient à Paris, à la salle Pleyel, un grand congrès «contre la guerre et le fascisme» L'initiative d'Amsterdam en 1932 a été élargie au fascisme et vise principalement les intellectuels Elle est dirigée par deux hommes qui sont des spécialistes communistes de l'«agiprop» dans les milieux «bourgeois» : le Français Henri Barbusse, qui se charge de la partie publique et spectaculaire des opérations (on dirait aujourd'hui «médiatique»), et l'Allemand Willi Munzenberg, principal organisateur dans la coulisse

Dans le cadre de la campagne mondiale organisée autour de Georges Dimitrov, qui avait été arrêté avec d'autres communistes après l'incendie du Reichstag, Gide et Malraux se rendent à Berlin, en janvier 1934, pour réclamer la libération des emprisonnés La conjoncture8 est porteuse: en effet, au printemps 1934, Staline a inauguré une politique de rapprochement avec les démocraties Il pousse le PCF à nouer avec les socialistes une alliance qui, à l'automne, est élargie aux radicaux: le Front populaire est né, l'anti-fascisme va connaître ses heures de gloire Du 21 au 25 juin 1935 se tient à Paris, sous la présidence des deux André – Gide et Malraux – le Congrès des écrivains pour la défense de la culture, largement sous contrôle communiste, auquel toute l'intelligentsia de gauche participe

Lors du VIIe congrès de l'Internationale communiste, en juillet 1935, Dimitrov, devenu secrétaire général du comité exécutif du Komintern, met en forme théorique la tactique du Front populaire et officialise une alliance encore plus large avec tous les démocrates hostiles à l'Allemagne nazie. Au même moment, Romain Rolland est reçu personnellement par Staline.

Le piège a parfaitement fonctionné. Le discours de la séduction antifasciste permet de gommer9 la sauvagerie «antibourgeoise» du régime soviétique; il autorise la rencontre entre révolution soviétique et démocratie libérale, et, bientôt, le mariage forcé de ces deux entités10 antagonistes, sous magistère communiste En construisant la figure de l'ennemi – le «fascisme» – les communistes ont mobilisé de formidables passions politiques, et ils ont créé et exploité les conditions d'alliance qu'ils affectionnent, qui attisent les «contradictions entre les forces bourgeoises» ; ils disposent enfin d'un instrument de chantage sur leurs alliés du moment: le danger nazi Grâce à l'antifascisme, la révolution soviétique devient le symbole le plus accompli de la démocratie, de la

Juin 1935: Louis Aragon, André Gide et André Malraux (de gauche à droite) président le Congrès des écrivains pour la défense de la culture

culture, de l'épanouissement de l'homme, bref de la civilisation

L'antifascisme permet de neutraliser puis d'interdire toute critique de gauche à l' endroit de l'URSS, assimilée à une attitude fasciste

La promulgation, en 1936, de la nouvelle Constitution soviétique, attribuée à Staline et qualifiée de « la plus démocratique du monde» , semble apporter à ces thèses une confirmation éclatante. Tout comme le soutien de l'URSS à la République espagnole, à partir de septembre 1936 Et les intellectuels, en cautionnant11 de leur autorité cette propagande, sont les principaux vecteurs de la manœuvre stalinienne.

Les désillusions d'André Gide

En été 1936, cependant, le vent tourne André Gide est invité à un séjour de deux mois en URSS Arrivé le jour de mort de l'écrivain Maxime Gorki, il prononce son éloge funèbre sur le mausolée de Lénine, en présence de Staline et de tous les dignitaires du régime. Or les égards12 dont il est entouré ne portent pas leurs fruits, d'autant qu'en juillet éclate le coup de tonnerre du premier des grands procès de Moscou: Staline engage l'extermination de la «vieille garde» du parti bolchévique; Zinoviev et Kamenev, deux hommes très proches de Lénine, sont condamnés à mort et exécutés lors d'une parodie de justice Les yeux commencent à se dessiller13.

En automne, avec courage, Gide avoue ses désillusions, ses doutes, voire ses angoisses, dans un livre qui fait grand scandale à gauche, Retour de l'URSS. En 1937, il rompt définitivement, avec ses Retouches à mon retour de l'URSS.

Avec la signature des deux pactes germano-soviétiques du 23 août et du 28 septembre 1939, l'antifas-cisme communiste semble définitivement mort Il n'en est rien: dès l'été 1941, à la suite de l'offensive14 allemande en URSS et de la rupture des pactes précédents, le mouvement communiste réactive le thème avec un succès grandissant, en particulier dans les milieux intellectuels

D'après Paris Match vidéo, février 1996

Les pacifistes français de droite estiment que «le communisme c'est la guerre»

L'avènement de Hitler en 1933, puis la guerre de conquête menée par l'Italie en Ethiopie en 1935, la militarisation par l'Allemagne de la rive gauche du Rhin en mars 1936, la guerre d'Espagne commencée en juillet 1936, bouleversent en profondeur ces clivages15 traditionnels.

Une partie de la gauche abandonne son pacifisme pour un antifascisme actif, dirigé contre l'Allemagne nazie et l'Italie mussolinienne. Une partie de la droite, au contraire, voit dans ces deux pays un rempart contre le bolchévisme, et cet anticommunisme crée un nouveau pacifisme de droite Ainsi, au moment de Munich, la France se trouve divisée en quatre, avec ses pacifistes et ses antifascistes de gauche, ses pacifistes et ses nationalistes de droite. Presque toutes les formations politiques sont déchirées, et la coalition du Front populaire l'est doublement, tant entre les partis qui la composent qu'à l'intérieur de ces derniers, à l'exception des communistes qui restent unis et constituent le bloc le plus solide des antimunichois Ce ralliement16 relativement récent à la cause patriotique paraît cependant suspect à beaucoup d'observateurs, qui redoutent que Staline ne se serve de l'anti-fascisme pour pousser les pays capitalistes à la guerre, favoriser chez eux la révolution et la prise du pouvoir par les communistes. «Le communisme, c'est la guerre» , est devenu en France, depuis les débuts du conflit espagnol, un des grands slogans des pacifistes de droite

À la SFIO l'aile gauche du parti, réunie autour de Jean Zyromski, est fermement antimunichoise. L'aile droite des socialistes, derrière Paul Faure, affirme au contraire des sentiments fortement pacifistes et munichois. Au centre, celui qui incarne le Front populaire a des hésitations typiques de l'ambivalence17 des sentiments des Français: globalement, Léon Blum penche plutôt pour une politique de fermeté, tout en espérant le triomphe de la paix Ses sentiments pacifistes se sont atténués au fil des ans, mais ils n'ont pas disparu

En 1936, Léon Blum, lors de son premier gouvernement, menait de front une politique antifasciste et une politique pacifiste: tout à la fois, il dotait la France du plus ambitieux des plans de réarmement – signe de sa conscience du danger hitlérien – et il prônait18 la non-intervention en Espagne, prélude à une politique munichoise d'apaisement.

Au printemps 1938, lors de sa deuxième expérience gouvernementale, son attitude était plus ferme, puisqu'il envisageait de changer de politique en Espagne et qu'il avait rassuré la Tchécoslovaquie en rappelant les engagements de la France à son égard, au cas où l'Allemagne porterait atteinte à son intégrité. Cinq mois plus tard, le 20 septembre, au moment où il apprend qu'un règlement pacifique est envisagé aux dépens de la Tchécoslovaquie, il écrit dans Le Populaire un article resté célèbre où il parle de son «lâche soulagement» :

«Quoi qu'il advienne, les conséquences iront loin, en Europe et en France La guerre est probablement écartée Mais dans des conditions telles que moi, qui n'ai cessé de lutter pour la paix, qui depuis bien des années lui avais fait le sacrifice de ma vie, je n'en puis éprouver de joie et que je me sens partagé entre un lâche soulagement et la Honte»

Notes

1 impéritie / – неспособность; некомпетентность

2 cible / – цель, мишень

3 Komintern – III Коммунистический Интернационал, создан по инициативе Ленина в 1919 г. Распущен Сталиным в 1943 г.

4 André Gide – Андре Жид (1869—1951), французский писатель. Романы «Имморалист» (1902), «Подземелья Ватикана» (1914), «Фальшивомонетчики» (1925) – бунт против традиционной семейной морали, проповедь эстетизма, подчас вседозволенности и ницшеанства. Резкое неприятие советской действительности в книге «Возвращение из СССР» (1936). Лауреат Нобелевской премии (1947)

5 inaudible adj – неслышимый, неслышный

6 «goulag» – ГУЛАГ, зд.: сталинские концентрационные лагеря

7 publier le roman en feuilleton – публиковать в газете роман с продолжением

8 conjoncture / – обстановка, положение gommer – стирать; устранять

10 entités f pl – сущность, существо

11 en cautionnant – поддерживая; одобряя

12 égards m pl – почести, знаки внимания, уважения

13 se dessiller – терять иллюзии; зд.: открываться

14 offensive f – наступление

15 clivages m pl – зд.: устои

16 ralliement m – объединение

17 ambivalence f – двойственность

18 prôner – зд.: выступать за

Activités

I. Faites le repérage chronologique.

• Recherchez dans le chapitre IV les événements importants qui ont eu lieu entre le 1er janvier 1935 et le 14 juillet 1936.

• Placez-les sur la frise chronologique ci-dessous avec des flèches et leurs noms.

⇒...............................................................................................................⇒

II. Déterminez les causes et les conséquences du 6 février 1934. Situez dans le tableau ci-après les éléments suivants:

• formation du Front populaire;

• affaire Stavisky;

• essor des ligues;

• démission de Daladier;

• émeute, place de la Concorde;

• montée de l'antiparlementarisme;

• grève générale de la gauche.

III. Faites les devoirs.

1. Décrivez un document sur le 6 février 1934 et quelques documents sur le Front populaire.

2. Écrivez le principal slogan du Front populaire.

3. Écrivez quelques lignes sur le personnage de Léon Blum.

4. Nommez les principales composantes du gouvernement du Front populaire.

5. On peut caractériser un événement en quelques mots:

• date

• contexte

• lieu

• contenu

6. Tachez de caractériser les événements suivants:

• le Congrès de Tours;

• les accords de Matignon.

IV. Faites la recherche.

1. À partir d'un plan de Paris essayez d'établir la liste des rues ou des places qui portent le nom d'un des hommes politiques français cités dans le chapitre.

2. Pourquoi la présence de certains, l'absence d'autres? Expliquez.

V. Faites le commentaire des te tes ci-dessous.

I. LE 14 JUILLET 1936

L'an dernier, le peuple républicain, sans distinction de partis et de doctrines, s'était uni pour faire front contre les trublions des ligues factieuses. On ne savait pas ce que produirait ce rassemblement. (…)

Et voici que ce que personne n'avait osé espérer s'était réalisé. Les forces éparses de la démocratie s'étaient rencontrées, non plus provisoirement, non pas pour une journée, mais pour une longue union solidaire. Les partis et les organisations ne s'étaient pas séparés pour s'affronter de nouveau en des luttes stériles, mais ils avaient réussi à élaborer un programme.

Et c'est ce programme que le gouvernement, composé en majeure partie d'hommes nouveaux, s'était engagé à réaliser. Et cet engagement, il l'a tenu. Depuis six semaines qu'il est au pouvoir, il a fait passer dans les faits les revendications les plus pressantes des classes laborieuses.

D'après Victor Basch (1863—1944), philosophe et professeur.

Réfléchissez à ce qui suit.

1. Qu'entend l'auteur par peuple républicain? Quels partis regroupe-t-il sous cette appellation? À qui les oppose-t-il? Expliquez l'expression: «Trublions des ligues factieuses». À quel événement antérieur fait allusion Victor Basch?

2. Avec quel slogan s'est réalisée «l'union des forces éparses de la démocratie»? À quoi a-t-elle abouti? Qui est au pouvoir à la date du texte? Citez quelques-uns des «hommes nouveaux» du gouvernement.

3. Comment le gouvernement en place a-t-il satisfait les «revendications les plus pressantes des classes laborieuses»?

II. LE FRONT POPULAIRE VU PAR MENDÈS FRANCE

Né en 1907, Pierre Mendès France fut, en 1938, sous-secrétaire d' État au Trésor dans le second cabinet Blum et président du Conseil en 1954—1955.

Pour la première fois, en France, un gouvernement à direction socialiste prenait le pouvoir. Il y eut d'abord un effet de surprise. Personne ne s'y attendait; puis un long moment d'attente curieuse et même une sorte de confiance relative en un gouvernement plus capable qu'un autre, après tout, de faire évacuer les usines occupées par les grévistes et de calmer la classe ouvrière.

La présence des socialistes à la tête du pouvoir suscitait parmi les possédants, non seulement les grands, mais aussi les moyens et parfois chez les plus modestes, une émotion qu'on ne peut imaginer aujourd'hui. Ce gouvernement, il va d'abord parer au plus pressé; avant tout il s'agit de relancer la vie économique. (…) Les mesures prises en quelques semaines constituent à cet égard un ensemble impressionnant. (… )

Tout tendait à mettre un terme à la politique de déflation, à reconstituer le pouvoir d'achat, à stimuler la production. Par contre, certaines lois avaient un caractère un peu différent et sortaient en réalité du système. Ce n'est donc pas sans raison que le souvenir de 1 936 est resté très profondément ancré dans l'esprit de la classe ouvrière. Ces lois avaient une portée d'émancipation, de libération; elles transformaient la nature des relations entre employeurs et employés.

D'après Pierre M e n d è s F rance, Exposé-débat du 26 avril 1965 à l'École normale supérieure

1. Après la lecture du texte, montrez que le gouvernement du Front populaire est à direction socialiste. Qui en est le chef? Citez quelques ministres.

2. Rappelez quelles mesures ont été «prises en quelques semaines». Pourquoi appele-t-on certaines d'entre elles «Accords de Matignon»? Où et par qui ont-elles été signées? Nommez les activités qui passent sous le contrôle de l'État. Montrez que les mesures adoptées reconstituent le pouvoir d'achat et stimulent la production.

VI. Sujet à développer.

Le Front populaire: origines, principales réalisations, échec.


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