Текст книги "История Франции. XX век: учебное пособие"

Questionnaire

1. Quels partis ont apparu en France après le Congrès de Tours?

2. Comment étaient les conséquences de la Première Guerre mondiale pour l'économie française?

3. Sous quels présidents la France retrouve-t-elle son niveau d'avant-guerre?

4. Quelle année la France est-elle sortie de la grande dépression?

5. Quelle organisation a rassemblé toutes les forces gauches? Quels partis y entraient?

6. Quels biens a apporté pour les Français la victoire du Front populaire après les élections de 1936?

7. Pourquoi le Front populaire s'est disloqué?

8. Qu'est-ce que vous pensez des accords de Munich et de ses conséquences pour la France?

9. Pourquoi le gouvernement français a-t-il pris des mesures natalistes?

CHAPITRE V
LA SECONDE GUERRE MONDIALE

L'axe à l'assaut de l'Europe: 1939—1941

La guerre est d'abord européenne. Jusqu'en 1941, les armées allemandes déferlent sur l'Europe et la dominent.

L'Allemagne ouvre le feu

La guerre débute à l'Est. La Pologne subit la première «la Blitzkrieg¹» ou guerre-éclair, stratégie résolument offensive où les Allemands associent l'utilisation massive des blindés² et de l'aviation. Après dix jours de résistance, Varsovie capitule cependant que l'Armée Rouge occupe l'Est de la Pologne.

À l'Ouest, Anglais et Français, à l'abri de la ligne Maginot³ attendent l'offensive de la Wehrmacht⁴. Il ne se produit que quelques accrochages, c'est la «drôle de guerre»⁵. Ils tentent pourtant de couper la route qui approvisionne l'Allemagne en fer et qui passe par la Norvège. Hitler riposte en occupant le Danemark et la Norvège en avril 1940.

La France à genoux: mai—juin 1940

L'attaque de la France débute le 10 mai 1 940. Comme en 1914, les divisions allemandes passent par le Nord: les Pays-Bas et la Belgique sont submergés.

Elles percent ensuite le front français à Sedan⁶ (12 mai), en aval de la ligne Maginot. Les divisions alliées, qui s'étaient portées au secours des Belges, sont encerclées. Une partie parvient à s'embarquer difficilement à Dunkerque⁷ en abandonnant son matériel (3 juin).

L'exode⁸ des civils fuyant vers le Sud gêne la contre-attaque tentée par les Français Elle tourne à la débâcle⁹. La France est envahie; Paris, déclaré ville ouverte, est occupé le 14 juin. Entre-temps, l'Italie était entrée en guerre aux côtés de l'Allemagne (10 juin). Le président du Conseil, Paul Reynaud¹⁰ qui souhaite poursuivre la guerre, est contraint à démissionner Le maréchal Pétain forme un nouveau gouvernement qui demande l'armistice le 17 juin. Il est signé le 22 juin à Rethondes

La France humiliée se soumet Elle est coupée en deux Au Nord de la ligne de démarcation, les deux tiers de son territoire sont occupés par les Allemands, au Sud, l'État français est confié à Pétain.

La guerre s'étend

La Grande-Bretagne seule debout, Hitler engage la «Bataille d'Angleterre» en août 1940. Le pays est soumis à de terribles bombardements

Churchill¹¹ galvanise la résistance des Anglais et les chasseurs de la Royal Air Force (RAF) tiennent tête à la Luftwaffe¹². Hitler renonce à débarquer. Il tente alors d'isoler la Grande-Bretagne avec ses sous-marins, longue bataille de l'Atlantique qui durera toute la guerre

En Méditerranée, les Allemands doivent porter secours à leur allié italien: ils conquièrent la Grèce, la Yougoslavie et pénètrent en Egypte au printemps de 1941

Le 22 juin 1941, Hitler attaque brusquement l'URSS en lançant l'opération Barberousse¹³. L'Armée Rouge, mal équipée et prise au dépourvu, est submergée Léningrad et Moscou ne sont sauvés de la capitulation que par l'arrivée de l'hiver 1941.

La guerre, en dehors de quelques îlots, a gagné l'ensemble de l'Europe

Les foudroyantes offensives de la Wehrmacht ont étendu l'empire allemand de la Bretagne au Caucase, de la mer Arctique à la Méditerranée

Le continent hitlérien

Dans l'Europe conquise, tous les territoires n'ont pas le même statut Certains, annexés ou occupés, sont sous administration directe des Allemands; d'autres sont confiés à des gouvernements d'État sous tutelle: c'est le cas de la France D'autres États enfin sont les Alliés de l'Allemagne.

À l'Est, Hitler prévoyait une colonisation progressive au profit de communautés d'Allemands de bonne

Hitler et ses généraux à Paris, sur l'esplanade du Trocadérc

souche. Les Polonais seraient progressivement refoulés¹⁴ dans un «Gouvernement Général», puis les Russes au-delà de l'Oural. L'Allemagne gagnerait ainsi sur les Slaves un espace vital.

L'ordre nouveau

Les nazis organisent un véritable pillage économique de l'Europe. Ils font main basse sur tout ce qui peut renforcer l'effort de guerre allemand: ils exigent de lourds frais d'occupation, réquisitionnent les matières premières, les produits industriels, les denrées alimentaires¹⁵. L'Europe connaît la pénurie¹⁶, le rationnement, la misère.

Pour satisfaire aux besoins de main-d'œuvre, le régime nazi utilise les prisonniers de guerre, les nombreux détenus auxquels viennent s'ajouter les travailleurs volontaires. Puis est institué un Service du travail obligatoire (STO)¹⁷, véritable réquisition de tous les travailleurs

Les camps de concentration, institués dès 1933, reçoivent les ennemis et les exclus du régime nazi. Avec la guerre, la déportation s'étend à l'Europe; les camps se multiplient et deviennent une source de main-d'œuvre à bon marché. Six millions d'hommes y trouvent la mort

Certains camps sont spécialement voués à l'extermination des «races inférieures», Juifs et Tziganes. En janvier 1942, cette œuvre de mort est planifiée sous l'appellation «solution finale» Environ, cinq millions de Juifs périront dans des conditions atroces

Tous les pays doivent participer à la «croisade contre le bolchévisme»

Les collaborateurs

Nulle part, sauf en Norvège, les Allemands n'installent de gouvernement composé de nazis locaux En revanche, dans tous les pays, une minorité de la population, par résignation, intérêt, ou conviction, accepte de collaborer

En France, dans la zone occupée, les collaborateurs liés à l'extrême-droite, contrôlent la presse, tiennent la radio, et fondent la Légion des Volontaires Français pour combattre aux côtés des Allemands Certains s' engagent dans la Waffen SS ou dans la Gestapo

Le 24 octobre 1940, à Montoire¹⁸ le maréchal Pétain, convaincu de la victoire de Hitler, engage la France dans la collaboration Par une poignée de main très médiatisée, le rieux maréchal célèbre la collaboration entre la France vaincue et l'Allemagne triomphante Le vice-président Pierre Laval croit comme beaucoup de ses contemporains à la victore définitive de l'Allemagne et juge bon de s'en accommoder. Le 1^er juillet, sur sa proposition, les ministres et les pouvoirs publics s' installent à Vichy Le régime de Vichy¹⁹ persécute les Juifs. Le pays n'y gagne rien. En avril 1942, sous la pression des nazis, Laval²⁰ est nommé chef de gouvernement En novembre, la zone Sud est occupée par les Allemands Vichy est devenu un «État satellite» et policier. Dès lors, de nombreux Français se détachent du régime Certains rejoignent les Résistants²¹.

Le 24 octobre 1940: la poignée de main entre Pétain et Hitler, à Montoire

La France au temps de Vichy

Après le désastre de 1940, la France humiliée change de régime politique. Le 10 juillet 1940, une Assemblée nationale diminuée et convoquée en hâte donne tous les pouvoirs au maréchal Pétain Avec la proclamation de l'État français, c'est la fin de la III^e République et de la démocratie.

Le nouveau régime, installé à Vichy, prône²² le retour aux valeurs traditionnelles, exprimées dans la devise «Travail, Famille, Patrie». Il s'appuie sur les élites locales et la hiérarchie catholique Les anciens partis disparaissent; les syndicats et les grèves sont interdits Les jeunes sont invités à s'engager sur les chantiers de jeunesse L'État français encourage la natalité Il institue la Fête des mères

Les Français sous l'Occupation

En 1940, une partie du pays, puis à partir de 1942, l'ensemble du territoire français subit les exigences militaires de l'occupant: couvre-feu²³, contrôles, représailles

La vie des Français s'organise dans l'incertitude du lendemain. S'alimenter est le souci principal et permanent Il donne lieu à un trafic clandestin: le «marché noir» Les plus riches s'approvisionnent au prix fort Les plus malhonnêtes y font fortune

Les produits de «remplacement»

C'est en 1941 qu'apparurent dans les boutiques ces étonnants produits alimentaires qui convertirent les estomacs français en cornues vouées à l'expérimentation des mélanges chimiques les plus audacieux. La saccharine, interdite avant guerre, fut tout à coup recommandée par la Faculté. On organisa une campagne en faveur d'une substance noirâtre et poisseuse qui s'appelait sucre de raisin. Le chocolat blanc apparut, talonné par les œufs en poudre, le Maltofruit, le Miel de Guinée et la Springaline. Cette dernière remplaçait avantageusement, paraît-il, le fromage râpé.

Rations alimentaires d'un adulte non travailleur de force, en 1943

pain.............................................................275 g par jour

matières grasses.......................................175 g par mois

viande..........................................................60 g par semaine

pâtes............................................................250 g par mois

pommes de terre .......................................6 kg par mois

café..............................................................60 g de mélange contenant 15 g de café

tabac ...........................................................4 paquets de cigarettes ou un paquet de tabac par mois

La guerre devient mondiale: 1942—1943

Parallèlement à la guerre européenne, une autre guerre en Extrême-Orient enflamme les mers et les rivages du Pacifique.

Les États-Unis entrent en guerre

Le président des États-Unis, Roosevelt, face à une opinion publique favorable aux Alliés mais hostile à une intervention armée, promulgue en mai 1941 la loi prêt-bail²⁴: les Américains ne vendent plus mais prêtent le matériel militaire à la Grande-Bretagne. En août de la même année, Roosevelt rencontre Churchill au large de Terre-Neuve: ils élaborent un document connu sous le nom de Charte de l'Atlantique²⁵ où ils évoquent la destruction finale de la dictature nazie. Si les États-Unis ne s'engagent pas, ils ont pris position.

La Charte de l'Atlantique (extrait)

Art 6. Après la destruction finale de la tyrannie nazie, ils espèrent voir rétablir une paix qui fournira à toutes les nations les moyens de vivre en sécurité dans leurs propres frontières et qui apportera aux habitants de tous les pays l'assurance de pouvoir vivre à l'abri de la crainte et du besoin.

F. D.Roosevel t, W.S.C h ur c h ill, 14 août 1941

En juillet 1941, le Japon occupe l'Indochine française. Roosevelt, tout en cherchant à négocier, décrète l'embargo sur les ventes d'acier et de pétrole. Le Japon riposte par la force. Le 7 décembre 1941, à Pearl Harbor dans les îles Hawaï, la flotte américaine est détruite par l'aviation nippone. La guerre est ouverte entre les deux États. Le 11 décembre, l'Allemagne déclare la guerre aux États-Unis.

Le «Blitz» japonais

En quelques mois, la progression des Japonais est foudroyante. Ils se rendent maîtres de Hong-Kong, de la base navale anglaise de Singapour, des Philippines, de Java, de Sumatra… En juin 1942, ils sont aux portes de l'Inde et de l'Australie

Ils s'étaient présentés comme des libérateurs et avaient promis de créer une «sphère de coprospérité asiatique»; mais la réalité est différente: ils imposent ou contrôlent les gouvernements et surexploitent par la terreur les territoires conquis

La guerre est devenue planétaire

1942: le tournant de la guerre

Dans le cours de l'année 1942, la formidable poussée des puissances totalitaires est partout contenue par les Alliés et leur victoire remise en question Dans cette guerre totale, la science est mobilisée pour trouver de nouvelles armes: programme allemand de fusées, «Victory Program» des Américains.

Le 6 janvier 1942, Roosevelt annonça l'ambitieux « Victory Program» à la nation dans son message au Congrès. «La supériorité des États-Unis en armes et en navires doit être écrasante», dit-il. Il ne cacha rien au monde des objectifs de production militaire: soixante mille avions de toutes sortes en 1942, cent vingt-cinq mille en 1943, quarante-cinq mille, puis soixante-quinze mille chars, huit millions de tonnes de bateaux – bref, les chiffres les plus audacieux.

On vit, dès lors, les États-Unis réaliser la mobilisation totale de leur économie

Dans le Pacifique, les Américains remportent leur première victoire aéronavale en mai 1942, dans la mer de Corail

Les batailles de Midway, en juin, et de Guadalcanal, en décembre, confirment leur supériorité Les Japonais doivent renoncer à l'Australie

En Afrique, l'armée britannique de Montgomery, victorieuse à El-Alamein (novembre 1942), contraint l'Afrika Korps de Rommel à battre en retraite. Le 8 novembre les Anglo-Américains sous le commandement du général Eisenhower²⁶, débarquent au Maroc et en Algérie. Ce débarquement porte le nom de l'«Opération Torch ». Les troupes de l'Axe repliées en Tunisie sont prises en étau²⁷ entre les Alliés et les Forces Françaises Libres²⁸ de Leclerc²⁹. Elles capitulent en mai 1943.

Ce débarquement marque le tournant de la Seconde Guerre mondiale sur le front occidental

Sur le front de l'Est, les armées allemandes ne peuvent s'emparer de Léningrad et de Moscou. À Stalingrad, le 2 février 1943, après cinq mois de siège et de combats acharnés et violents contre l'Armée Rouge

Le général Eisenhower

et les populations civiles, les troupes de Von Paulus³⁰ affamées et décimées se rendent, Hitler n'était plus invincible

La bataille de l'Atlantique est remportée par les Alliés au printemps 1943 grâce à la supériorité technique de la flotte américaine équipée de radars et de sonars

Les résistances en Europe

Partout en Europe, se lèvent des hommes qui, isolément d'abord, refusent l'humiliation de la défaite et sont décidés à lutter contre les occupants. Progressivement, ils s'organisent en réseaux, par patriotisme ou antifascisme, puis ils constituent des maquis³¹. En Allemagne même, où résister veut dire trahir sa patrie, de petits groupes se forment contre Hitler. Une résistance du désespoir vit également le jour dans les camps; mais les tentatives de révolte furent impitoyablement liquidées.

Les deux pôles de la résistance

Les résistants bénéficient plus ou moins vite, selon les pays, de la sympathie ou du soutien des populations occupées

La résistance occidentale s'organise à Londres, où sont réfugiés la plupart des gouvernements libres d'Europe. Les Britanniques constituent des réseaux de renseignements et d'évasion, soutiennent la presse clandestine, puis organisent des parachutages d'armes et de matérial de transmission en vue d'opération de sabotages et d'embuscades³².

En Europe orientale et méridionale, la situation est plus complexe. Il faut attendre l'invasion de l'Union Soviétique en juin 1941 pour que la Résistance donne lieu à d'importantes opérations Mais Staline n'accorde son aide qu'à la résistance communiste Dans certains pays, comme en Pologne, en Grèce ou en

Yougoslavie, la division entre résistants communistes ou non conduisit à une lutte séparée

Organisés en maquis, les groupes armés harcèlent³³ les armées d'occupation. Malgré la férocité de la répression allemande (torture, décret sur les otages³⁴) et en dépit de pertes élevées, les résistants contribuèrent efficacement à la libération de leur patrie

Le France libre. La Résistance intérieure

Le 18 juin 1940, le général de Gaulle lance de Londres le premier appel à la résistance Autour de lui, se constituent les Forces Françaises Libres. Les volontaires, peu nombreux au début, sont 70 000 à l'automne 1941.

Sous le commandement du général Leclerc, ces troupes mènent aux côtés des Alliés des combats victorieux en Afrique

Sur le sol national, comme dans le reste de l'Europe, les premiers résistants font surtout œuvre de propagande et fournissent des renseignements à Londres par radio

Le ralliement du Parti communiste en 1941, le refus du STO et l'invasion de la zone Sud en 1942 gonflent les effectifs³⁵ des réseaux et des maquis (Vercors, Limousin)

La diversité des courants politiques est grande, ce qui engendre méfiance et tensions «ean Moulin³⁶, envoyé par le général de Gaulle, parvient en mai 1943 à unifier les mouvements au sein du Conseil national de la Résistance (CNR) qui a pour mission de libérer la France et de préparer des réformes politiques, économiques et sociales

En 1944, les différents groupes armés sont assemblés dans les Forces Françaises de l'Intérieur (FFI) commandées par le général Kœnig; elles participent à la Libération aux côtés des Alliés Le général Eisenhower estimera leur concours égal à celui de 15 divisions.

La victoire alliée

L'Allemagne hitlérienne, qui exploite sans limite le continent européen, dispose encore en 1943 de moyens énormes. Mais la supériorité du potentiel économique et militaire des Alliés et des Soviétiques change rapidement le cours de la guerre. Les bombardements massifs des villes allemandes désorganisent moins l'économie de guerre hitlérienne qu'ils ne brisent le moral des populations. L'Allemagne résiste jusqu'en mai 1945; le Japon, jusqu'en septembre de la même année.

Les débarquements et les offensives alliés

Sur le front de l'Est, en juillet 1943, l'Armée Rouge passe à l'attaque et chasse la Wehrmacht des territoires soviétiques. Le «rouleau compresseur» russe³⁷ poursuit ensuite son avance en Pologne, dans les Balkans, en Roumanie et en Bulgarie.

À partir de 1943, les Alliés, qui ont repris la maîtrise de l'Atlantique, ouvrent de nouveaux fronts.

♦ En Italie, en juillet 1943, les Alliés débarquent en Sicile. Le 3 septembre, l'Italie capitule, mais Hitler vole au secours de Mussolini, crée une République fasciste dans le Nord de la péninsule, tandis que pendant tout l'hiver les troupes allemandes bloquent la progression des Alliés. Ils ne pénètrent dans Rome qu'en juin 1944.

♦ Le 6 juin 1944, les Alliés débarquent en Normandie (voir Dossier), sous la conduite du général américain Eisenhower. Six semaines de combats sont nécessaires pour que les blindés américains percent le front allemand à Avranches et marchent sur Paris. Le 25 août, la 2^e D. B.³⁸ du général Leclerc entre dans la capitale insurgée.

♦ Le 15 août, Français et Américains ont débarqué en Provence et progressent dans la vallée du Rhône. Avec l'aide des FFI, la libération de la France commence.

L'effondrement de l'Allemagne: 8 mai 1945

Hitler tente une dernière offensive dans les Ardennes en décembre. Elle échoue. L'Allemagne est submergée à l'Ouest et à l'Est Les armées soviétiques et américaines font leur jonction sur l'Elbe. Dans Berlin assiégé par les Soviétiques, Hitler se suicide le 30 avril. Le 7 et 8 mai, à Reims et à Berlin, l'Allemagne capitule sans conditions

La capitulation japonaise: 2 septembre 1945

Dans le Pacifique comme en Europe, les Américains imposent à l'ennemi une guerre de matériel: après les grandes batailles aéronavales de 1942 menées à partir de porte-avions, la stratégie américaine consiste à isoler les forces japonaises dispersées dans les îles du Pacifique, à pilonner les poches de résistance et à sauter d'un archipel à l'autre. Les Japonais répliquent par les raids des Kamikazes³⁹, avions-suicides bourrés d' explosifs que leur pilote précipite sur les navires américains

En juin 1945, l'île d'Okinawa passe sous contrôle américain après de terribles combats (11 0 mille Japonais tués) L'aviation américaine menace directement le Japon

Pour accélérer l'issue de cette guerre sanglante, le président des États-Unis Truman⁴⁰ décide d'utiliser une nouvelle arme: la bombe atomique La première sur Hiroshima, le 6 août 1945, et la seconde, le 8 août, sur Nagasaki, font 150 000 victimes Le 2 septembre, le Japon capitule La Seconde guerre mondiale est terminée

Commentaires

¹ Blitzkrieg – молниеносная война (нет. Blitz – молния, krieg – война)

² blindés m pl – бронетанковые войска

³ ligne / Maginot – «линия Мажино», система французских укреплений (строилась в 1927—1936 гг., совер-шенствовалась до 1940 г.) на границе с Германией от Бельфора до Лонгюйона; около 380 км. Названа по имени военного министра и генерала А. Мажино. В 1940 г. немецко-фашистские войска вышли в тыл «линии Мажино» через Бельгию, и ее гарнизон капитулировал

⁴ Wehrmacht – вермахт, (нет. вооруженные силы), название вооруженных сил Германии

⁵ «drôle de guerre» – «странная война», термин, характеризовавший положение на Западном фронте в течение первых девяти месяцев (сентябрь 1939 г. – май 1940 г.) Второй мировой войны. Англо-французские и сосредоточенные против них германские войска бездействовали. Правительства Великобритании и Франции продолжали рассчитывать на примирение с фашистской Германией на антисоветской основе, а немецкая армия готовилась к наступлению против стран Западной Европы

⁶ Sedan – Седан (город во Франции на реке Мёз). В прошлом – центр укрепленного пограничного района. Имя «Седан» стало нарицательным, синонимом позорного поражения (сражение под Седаном в августе 1870 г. закончилось капитуляцией и пленением французской армии во главе с маршалом Мак-Майоном и самим Наполеоном III, что явилось толчком к падению Второй империи)

⁷ Dunkerque – Дюнкерк, город во Франции. Порт в проливе Па-де-Кале. Имеет паромную связь с Дувром (город в Англии)

⁸ exode m – массовый исход

⁹ débâcle / – разгром, крах

¹⁰ Paul Reynaud – Поль Рейно (1878—1966), премьер-министр Франции (март—июнь 1940 г.), в 30-е гг. – военный министр. Во время вторжения во Францию немецко-фашистских войск способствовал передаче власти капитулянту Петену

¹¹ Winston Leonard Spencer Churchill – Уинстон Леонард Спенсер Черчилль (1874—1965), премьер-министр Великобритании в 1940—1945, 1951—1955 гг. До 1904 г. консерватор, затем либерал, с начала 20-х гг. снова консерватор, затем один из лидеров Консервативной партии. С 1908г. – на различных министерских постах. Один из организаторов антисоветской интервенции. Министр колоний (1921—1922), министр финансов (1924—1929 ), военно-морской министр (1939 —1940). В годы Второй мировой войны правительство Черчилля пошло на союз с СССР в рамках антигитлеровской коалиции (соглашение 1941 г., договор о союзе 1942 г.), однако затягивало открытие второго фронта в Европе. После войны стал одним из инициаторов «холодной войны» (речь в Фултоне в 1946 г.)

¹² Luftwaffe – (нет. воздушное оружие) люфтваффе, название военной авиации Германии

¹³ opération f Barberousse – операция, план «Барбаросса», кодовое наименование плана агрессивной войны фашистской Германии против СССР. Разработка была начата 21 июля 1940 г.; план утвержден 18 декабря 1940 г. ; он предполагал молниеносный разгром основных сил Красной Армии западнее рек Днепр и Западная Двина, а затем выход на линию Архангельск—Волга– Астрахань. Война должна была быть выиграна в течение 2—3 месяцев

¹⁴ refoulés – отброшенные, вытесненные

¹⁵ denrées / pl alimentaires – продукты питания

¹⁶ pénurie / – нищета, крайний недостаток, нужда

¹⁷ Service du travail obligatoire (STO) – служба обязательной регистрации на бирже труда

¹⁸ Montoire – Монтуар, город во Франции, в котором 24 октября 1 40 г. встретились Гитлер и Петен, подтвердив свое стремление проводить политику взаимовыгодного сотрудничества

¹⁹ Vichy – Виши, город в Центральной Франции, где обосновалось правительство Ф. Петена. «Виши» – общепринятое название французского коллаборационистского режима во Франции в июле 1 40 – августе 1944 г., в период ее оккупации фашистскими войсками

²⁰ Pierre Laval – Пьер Лаваль (1883—1945), премьер-министр Франции (1931—1932, 1935—1936). Сторонник «умиротворения» фашистских агрессоров. В 1942– 1944 гг. – глава коллаборационистского правительства «Виши». Приговорен к смерти и расстрелян как изменник

²¹ Résistants m pl – участники движения Сопротивления (Résistance), национально-освободительного, антифашистского движения во время Второй мировой войны против германских оккупантов (и их союзников из местной агентуры), в котором участвовали рабочие, крестьяне, патриотически настроенная мелкая и отчасти средняя буржуазия, интеллигенция и часть духовенства. Приобрело большой размах во Франции, Югославии, Италии, Польше, Чехословакии, Греции, Албании и других странах

²² prôner – уст. проповедовать

²³ couvre-feu m – комендантский час

²⁴ loi / prêt-bail – закон о лендлизе (отдача в пользование, в долг)

²⁵ Charte / de l'Atlantique – Атлантическая хартия, декларация глав правительств США и Великобритании, подписанная 14 августа 1941г. В декларации говорилось в общей форме о целях войны против фашистской Германии и ее союзников, о послевоенном устройстве мира, в частности об отказе от территориальных захватов и праве народов избирать себе форму правления. В сентябре 1941г. к Атлантической хартии присоединился СССР. 1 января 1942 г. представители правительств, поддерживающих Атлантическую хартию, подписали в Вашингтоне «Декларацию 26 государств»

²⁶ Dwight David Eisenhower – Дуайт Дэвид Эйзенхауэр (1890—1969), 34-й президент США (1953—1961) от Республиканской партии, генерал армии. С декабря 1943г. – верховный главнокомандующий экспедиционными войсками союзников в Западной Европе. В 1945 г. – командующий оккупационными силами США в Германии. В 1950—1952 гг. – главком вооруженными силами НАТО. Внешняя политика правительства Эйзенхауэра основана на принципах «с позиции силы» (создание военных баз на чужих территориях, интервенция в Гватемале в 1954 г.)

²⁷ étau m – техн. тиски; être pris en étau – перен. попасть в клещи

²⁸ Forces Françaises Libres – «Сражающаяся Франция», во Второй мировой войне патриотическое движение за освобождение Франции от фашистских оккупантов, за национальную независимость (до 1942 г. называлось «Свободная Франция»); возглавлялось Ш. де Голлем. Примыкало к антифашистской коалиции и участвовало в ряде ее военных операций. Руководящий орган – Французский национальный комитет (Лондон), в 1943—1944 гг. – Французский комитет национального освобождения

² Philippe Leclerc – Филипп Леклер (настоящая фамилия де Отклок) (1902—1947). Во Вторую мировую войну – майор, бежал из плена. Командовал войсками «Сражающейся Франции» в Экваториальной Африке, командовал бронетанковой дивизией в Тунисе и при освобождении Франции. В 1945 г. – главнокомандующий французскими войсками на Дальнем Востоке. Маршал Франции (1952 г., посмертно)

³⁰ Friedrich Von Paulus – Фридрих Паулюс (1890– 1957), немецкий генерал-фельдмаршал. В 1942– 1943 гг. на советско-германском фронте командовал 6-й армией, окруженной и капитулировавшей под Сталинградом. В плену вступил в антифашистскую организацию немецких офицеров. С 1953 г. жил в ГДР

³¹ maquis m – маки (букв. лесные заросли), партизанское движение во Франции во время Второй мировой войны

³² embuscades / pl – засады

³³ harceler – не давать покоя, неотступно преследовать

³⁴ otages m pl – заложники

³⁵ effectifs m pl – численность

³⁶ Jean Moulin – Жан Мулен (1899—1943), герой французского движения Сопротивления. В 1942– 1943 гг. – представитель Французского национального комитета на территории Франции. Основатель и руководитель Национального совета Сопротивления (май 1943 г.). Погиб в Германии после ареста и пыток гестаповцев. Останки Ж. Мулена перезахоронены в Пантеоне (1965 г., Париж)

³⁷ «rouleau m compresseur» russe – зд.: каток русской военной машины

³⁸ 2^e D. B. (2^e division / blindée) – 2-я бронетанковая дивизия

³⁹ raids m pl des Kamikazes – налеты камикадзе (японских летчиков-смертников)

⁴⁰ Harry Truman – Гарри Трумэн (1884—1972), 33-й президент США (после смерти президента Ф. Рузвельта) от Демократической партии (1945—1953). Активно проводил политику помощи Западной Европе по «плану Маршалла». Правительство Трумэна развязало войну в Корее (1950). Один из инициаторов политики «холодной войны»