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  • Текст добавлен: 16 августа 2015, 16:30


Автор книги: Екатерина Энтина


Жанр: Политика и политология, Наука и Образование


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Появление далеко идущих контрпроектов особенно симптоматично. Каких-то еще доказательств даже не требуется. Отношение к БРИКС со стороны третьих стран и центров влияния претерпевает серьезную эволюцию. Его все больше воспринимают как набирающего силу партнера или конкурента. Соответственно предлагается набор различных внешнеполитических и экономически концепций интеграции БРИКС в мировую политику и пересмотра отношений как с самим БРИКС, так и с отдельными его членами. Некоторые из них уже восприняты на уровне реализации практической политики.

Конкретные шаги

Опять-таки только несколько примеров. Ограничусь только теми, которые уже предприняты Европейским Союзом. В плане разработки и осуществления экономической политики в отношении Москвы российская тематика переброшена из департаментов Европейской Комиссии, занимающихся СНГ и политикой соседства, в те структуры, в ведении которых находится проблематика G 20.

Европейская Комиссия предложила больше не оказывать техническую помощь ни России, ни Китаю, ни Индии (вообще никому из стран «двадцатки»). Мол, эпоха технической помощи прошла. Бывшие бенефициары уже достаточно самостоятельны и богаты. У них есть свои ресурсы развития. Помощь в прежних формах им больше не нужна. Да и ЕС она не по карману. С 2014 года одновременно с введением в действие очередных семилетних прогнозных ориентиров формирования бюджета ЕС должны быть утверждены новые инструменты финансирования проектов сотрудничества с членами БРИКС. Речь будет идти только о сотрудничестве и ни о чем ином.

Европейский Союз отказывается от системы преференций в торговле с Российской Федерацией. Формально это связано не с экономическими трудностями стран региона и стремлением частично переложить экономическое бремя на чужие плечи, а с вступлением России в ВТО. Ожидалось, что Москва отреагирует на подобный шаг Брюсселя, влекущий для российских компаний и российского бюджета масштабные потери, крайне болезненно. Однако этого не произошло.

И наконец, может быть, самый показательный пример. Европейский Союз бьется в паутине кризиса суверенных долгов. Казалось бы, разрабатываемые им меры начинают приносить плоды. Ситуация стабилизируется. Однако вскоре выясняется, что предпринятого недостаточно.

В этих условиях ЕС и прежде всего Германия хотели бы подключить к схеме спасения зоны евро страны БРИКС. Конкретно речь идет об увеличении средств, предоставляемых в распоряжение МВФ. О десятках и сотнях миллиардов долларов. Схема, продвигаемая Германией, состоит в следующем. Она боится ссужать деньги бедствующим странам ЕС напрямую через ЕЦБ или как-то иначе, но в рамках механизмов, ограничивающихся только ЕС. Она опасается, что деньги исчезнут, как в черной дыре. Поэтому Берлину необходимы гарантии со стороны МВФ, но гораздо более богатого и влиятельного. Если остальные мировые гиганты раскошелятся, тогда и ЕС резко увеличит свой взнос в МВФ в абсолютном выражении, а Германия даст согласие на увеличение фактически «резервного фонда» ЕС.

Наверное, примеров достаточно. Можно переходить к выводам. Они очевидны. И в разрезе практической политики все остальные начинают относиться к БРИКС как к влиятельному мировому игроку. Нарождающемуся. Но вполне окрепшему. От которого можно ожидать очень и очень многого.

Глава 5.16. BRICS: l’arrivée d’un nouvel acteur à l’échelle mondiale[45]45
  Le texte intégral de l’intervention au Séminaire de travail du Comité National pour l’étude de BRICS «Le quatrième sommet de BRICS (de 28 au 29 mars 2012, New Delhi, Inde) et son bilan pour la Russie», l’Université d’Etat Lomonossov, le 19 avril 2012.


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Hier encore, les meilleurs experts du monde hochaient de la tête, le regard pensif. BRICS avait l’air de quelque chose d’éphémère, d’imaginaire. A l’instar de l’énigmatique sourire du chat de Cheshire chez Lewis Carroll, plutôt que quelque chose de concret. Rien à voir avec l’OTAN ou l’UE. Là, tout est clair. Il y a du poids: tout est défini, tout se sent et se mesure partout. Mais les sceptiques deviennent de moins en moins nombreux. De plus en plus de spécialistes avouent: sous nos yeux, BRICS est en train de s’affirmer comme un acteur international influent à l’échelle mondiale.

Cette constatation ne suffit pourtant pas. Elle signifie seulement que l’on commence à compter avec BRICS qui est un nouveau phénomène apparu sur la scène politique mondiale. Pas plus. Autre chose nous intéresse pourtant. Il n’importe pas seulement de savoir que le processus soit en cours, mais aussi à quelle étape de son mûrissement international il est. Il importe de discerner les traits particuliers de la phase actuelle de transformation de BRICS en un acteur mondial, de savoir ses traits caractéristiques, de comprendre ce qui peut la freiner ou au contraire agir sur elle comme un stimulateur. Il faut se faire une idée nette des suites de ce processus. A brève échéance, aussi bien que dans l’avenir plus éloigné.

Une analyse tout au moins de deux groupes de questions liées entre elles s’impose pour parvenir à faire une évaluation plus ou moins fiable. Les réponses aux questions du premier groupe nous permettront de voir ce qui arrive effectivement à BRICS. Elles dresseront une image objective de l’évolution de la formation. Les réponses aux questions du second groupe nous permettront de voir comment le monde environnant accueille ce qui est en train de se passer, comment le miroir déformant de l’opinion publique la reproduit. Il arrive souvent que le regard subjectif sur tel ou tel phénomène s’avère être de loin plus important que le phénomène lui-même et permet d’en avoir une vision inattendue. Attaquons donc le sujet.

L’image objective et ses composantes

On évoque d’habitude toute une panoplie de paramètres pour juger tel ou tel acteur international: la population, le PIB, la puissance totale, etc. Bien que d’aucuns les évoquent pour décrire BRICS, c‘est prématuré. Ces données pourront avoir de l’importance à l’avenir, si BRICS finit par se transformer en quelque chose de cohérent et homogène. En attendant, les statistiques de la population (43 % de la population du globe), de la part croissante dans le produit mondial, des finances accumulées ou du poids spécifique dans les échanges mondiaux, ainsi que l’évocation de la participation au G20 caractérise plutôt les pays qui constituent BRICS, plutôt que ce dernier dans son ensemble. Ce sont les choses à ne pas confondre.

Les paramètres qui nous intéressent, devraient décrire le BRICS. Et le faire d’une manière exhaustive. Nous nous bornerons donc aux points suivants: l’étendue des problèmes évoqués en commun; la disponibilité pour désigner les priorités; la capacité de prendre les décisions sur les points débattus; et la vision stratégique de l’avenir. Nous allons voire comment ces points caractérisent le sujet.

L’étendue des problèmes évoqués

Nous nous attaquerons d’abord au premier des éléments énumérés ci-dessus. Les faits témoignent d’une façon probante que l’agenda de BRICS devient de plus en plus large et saturé d’année en année. De nouveaux formats de coopération se créent. La Santé et la pharmacologie sont notamment entrées dernièrement dans la sphère des intérêts de BRICS. Un réseau de coordinateurs a été créé pour la coopération scientifique et technique, etc. Procédant pour commencer aux échanges d’opinions sur les généralités du développement économique et de la coopération et sur la recherche des approches communes des problèmes globaux, les pays de BRICS sont passés ensuite à la concertation des leurs prises de positions à l’égard des points plus concrets et pragmatiques, y compris à l’égard des points techniques, mais aussi à l’égard des points cruciaux de politique mondiale.

Le quatrième sommet de BRICS de New Delhi a notamment été l’occasion d’évoquer toute une gamme des thèmes relevant des compétences de l’ONU, du FMI, de la Banque Mondiale, de l’OMC, du G20, de la Conférence de l’ONU pour le développement stable, de la Conférence des Parties à la Convention pour la diversité biologique et de nombreux autres défis à la prospérité et à la stabilité globale, tout comme à la situation politique au Proche Orient et en Afrique du Nord en général. En voici quelques exemples. Ont été évoqués les méthodes utilisables pour couper les risques et se prémunir contre le caractère volatile des flux de capitaux transfrontières, la nécessité d’une plus forte coordination des politiques appliquées et de la coopération consolidées dans le domaine de la gestion des finances et de leur contrôle, les méthodes de restructuration en vue d’accélérer la croissance, qui crée les emplois, le règlement des conflits internationaux les plus significatifs, qui génèrent la tension à l’échelle globale.

Il suffit de comparer l’étendue des sujets inscrits à l’agenda d’un G20, d’un G7, de plusieurs autres forums pour s’assurer du fait qu’elle est plus vaste, mieux remplie et plus représentative. Puisque c’est ainsi, nous déplaçons la première boule vers la droite sur notre boulier virtuel à l’aide duquel nous évaluons le degré de transformation de BRICS en acteur international. En ce qui concerne ce paramètre, BRICS est parmi les leaders mondiaux. Ce paramètre est cependant purement formel. Il importe de loin plus de savoir comment est abordé tel ou tel thème que le thème lui-même. Les sujets suivants sont plus substantifs sur ce plan.

La désignation des priorités

Le deuxième paramètre est l’établissement d’une échelle des priorités sans laquelle aucune communauté ne saura devenir acteur international. Un acteur international reconnu comme tel se propose, bien entendu, un agenda le plus large et significatif. Mais ce n’est pas tout. Il évite consciemment d’entasser les problèmes pour les régler en bloc ou de les énumérer. Il met en relief l’essentiel pour lui-même et pour l’entourage à l’instant même, aussi bien que pour l’avenir plus éloigné.

Essayons de voir comment BRICS s’acquitte de la hiérarchisation des priorités. Il semble que BRICS réussit à formuler ce qu’il attend des autres. Nous nous bornerons à donner quelques exemples pour appuyer cette conclusion. De l’avis de BRICS, le G20 est à présent le forum principal de la coopération économique internationale. Le sommet de New Delhi a été l’occasion de souligner que l’objectif primordial du Groupe est à présent de faciliter la coordination de la politique macroéconomique, de contribuer au rétablissement économique global et d’assurer la stabilité financière en usant entre autres de l’architecture monétaire et financière internationale perfectionnée.

Le Sommet a adressé les souhaits s’accordant par leur forme à la Banque Mondiale. Il l’a exhorté à donner une plus grande priorité à la mobilisation des ressources et à satisfaire la demande en financement du développement, tout en réduisant le coût des emprunts et en usant d’instruments de crédit innovateurs. Les leaders nationaux de BRICS ont estimé que la Banque devait évoluer pour que l’institution se chargeant dans la plupart des cas de la médiation entre le Nord et le Sud, se transforme en institution d’encouragement du partenariat égal avec tous les pays pour régler les problèmes de développement et pour servir de moyen pour en finir avec la division dépassée entre les donneurs et les receveurs.

BRICS s’est prononcé également au sujet du choix des priorités globales. Les leaders de BRICS ont notamment évoqué au nombre des défis les plus importants que le monde doit relever à présent, l’accélération de la croissance et du développement global, en même temps que la sécurité alimentaire et énergétique. Conformément au tableau décrit par le sommet de New Delhi, ils jouent le premier rôle pour régler les problèmes du développement économique, pour surmonter la misère, pour faire face à l’inanition et la sous-alimentation dans de nombreux pays en voie de développement. La création de nouveaux emplois nécessaires pour améliorer le niveau de vie dans le monde entier est d’une importance particulière, pense-t-il. Le développement stable est l’élément crucial de l’ordre du jour du Sommet, appelé à assurer le redémarrage de l’économie mondiale et des investissements dans sa future croissance.

Il s’avère que pour BRICS est moins facile de désigner les priorités de ses propres activités. Nous pouvons, néanmoins, constater des changements positifs. Le groupe s’est concentré notamment sur l’aplanissement des divergences qui se sont annoncées entre la Russie et la Chine d’une part et l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud d’autre part, et il a réussi à atteindre l’objectif qu’il s’était assigné. La Russie et la Chine se sont prononcées à partir des positions concertées à l’Assemblée générale de l’ONU et au Conseil de Sécurité au sujet de la Syrie, tandis que l’Inde, le Brésil et l’Afrique du Sud s’en tenaient à une approche différente.

A l’approche du sommet de New Delhi, BRICS a levé la majeure partie des contradictions entre ses membres. Il a réussi à concerter les prises de positions sur la Syrie qui ont arrangé les membres permanents du Conseil de Sécurité faisant partie de BRICS. Le sommet a notamment fait savoir que le groupe pratiquait l’approche fondée sur les méthodes paisibles, encourageant un large dialogue national sur les axes variés. Le dialogue se basant sur le respect de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté syrienne répondrait aux aspirations légitimes de toutes les couches de la société syrienne. Les membres du groupe se sont entendus de se charger de la mission concrète consistant à favoriser le processus politique inclusif, géré par les Syriens, qu’ils ont proposé d’appuyer sous une forme voilée à l’ONU, aussi bien qu’à la Ligue des Etats arabes.

La capacité de prendre les décisions

Les consultations très difficiles sur le dossier syrien ont prouvé qu’en ce qui concerne le troisième paramètre, à savoir sa capacité de prendre des décisions concrètes, BRICS est proche d’être conforme, bien que pas à 100 pour 100 encore. Il continue encore à être plutôt une place des négociations et des consultations plutôt qu’une structure dont on s’attend à des actes et/ou aux instructions concrètes à suivre. Bien qu’il commence à prendre des décisions que les tiers pays et les autres centres de puissance ne peuvent pas méconnaître, compte tenu du poids et de l’autorité de ses membres.

Le troisième paramètre, à savoir la capacité de prendre les décisions concrètes, sert dans une certaine mesure à déterminer à quel point tel ou tel sujet des relations internationales et acteur engagé dans le processus politique global est prêt à prétendre à la fois au rôle d’acteur international, à s’en charger et à s’en acquitter. Parce que le débat engagé en conformité avec l’agenda le plus vaste et sous la forme la plus aiguë et expressive, restera stérile s’il s’arrête au stade de l’échange des opinions.

Un acteur international doit proposer des solutions pratiques et disposer des possibilités d’agir en conformité avec ces décisions, c’est-à-dire d’agir tout au moins lui-même en conformité avec ces décisions nonobstant la réaction de l’environnement et, dans l’idéal, savoir convaincre les autres de les prendre au sérieux ou de les imposer. En d’autres termes, l’acteur international est celui qui prend les décisions, qui ont la dimension intérieure, aussi bien qu’extérieure. Le joueur international est celui dont la parole ne se dissocie pas des actes, qui est capable d’insister sur son point de vue. Tous les projets globaux du genre de BRICS s’engagent dans ce but, précisément. Sinon, le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Il serait cependant prématuré de juger à quel point BRICS s’est affirmé dans le rôle d’acteur international, si nous nous appuyons sur ce paramètre. Les faits nous manquent encore. Il nous faut davantage de preuves pour appuyer la thèse d’après laquelle les pays de BRICS se croient obligés de suivre la ligne élaborée ensemble. Il faut qu’on s’assure en pratique qu’ils réussissent à faire accepter leurs approches par le biais des organisations universelles et les autres organisations internationales les plus influentes ou par le biais des forums convoqués à cette fin.

Pour l’instant, nous pouvons constater une seule chose sûrement, à savoir que BRICS est sorti de la première phase de son affirmation en tant qu’acteur international de poids. Il commence à déclarer avec insistance les prises de positions et les propositions élaborées ensemble et il est au seuil de l’étape, à laquelle il en fera accepter quelques-unes. Pas toutes – cette étape suivra après – mais en attendant il le fera d’une façon relativement sélective. Il est vrai que chaque prise de position, chaque proposition est sans exagération d’une importance fondamentale pour la gestion concertée des processus internationaux en cours, et pour l’évolution de l’architecture mondiale actuelle, toute indéfinie et fragmentée qu’elle ne semble.

BRICS propose régulièrement déjà des solutions pratiques sur les points d’envergure, comme la stabilisation de l’ordre économique mondial et la réforme financière mondiale. Depuis l’étape de New Delhi il le fait également au sujet des actualités politiques internationales. Je me bornerai de citer quelques exemples en ce qui concerne la prise des décisions internes et les propositions en vue de régler les problèmes politiques internationaux d’actualité.

On ne saura pas trouver un problème plus aigu et contradictoire que celui du programme nucléaire iranien, quant au scénario que suivront les relations internationales: rationnel ou irrationnel, de réconciliation ou de catastrophe. La spirale des contradictions se serre de plus en plus autour de ce problème. Les spéculations deviennent de plus en plus dangereuses. BRICS a cherché naturellement à s’exprimer avec le maximum de clarté à son sujet. Le sommet de New Delhi a émis un clair avertissement: il est inacceptable que la situation autour de l’Iran dégénère en conflit aux conséquences catastrophiques imprévisibles qui ne répondront aux intérêts de personne. Une désescalade s’impose. Les leaders de BRICS ont confirmé le droit de Téhéran à l’exploitation civile de l’énergie nucléaire en conformité avec ses engagements internationaux. Ils se sont prononcés en faveur du règlement des problèmes subséquents par les méthodes politiques et diplomatiques en conformité avec les résolutions correspondantes du Conseil de Sécurité des Nations Unies. En faveur du dialogue entre les parties concernées, y compris entre l’Iran et l’AIEA. Contre son exclusion du système bancaire mondial.

Ils ont inscrit en même temps leurs propositions au sujet du règlement de la situation autour du programme nucléaire iranien dans le contexte plus large des opinions au sujet de la façon de régler les autres problèmes de la grande région du Proche Orient. Ils se sont prononcés pour appuyer la mission de Kofi Annan. Ils ont déclaré qu’ils étaient prêts à faire le nécessaire pour la faire aboutir. Ils ont confirmé leur prise de position bien connue en ce qui concerne le règlement au Proche Orient. Ils n’ont pas laissé sans attention l’évolution de la région, suite au printemps arabe.

Citons – pour une plus grande représentativité – une série des solutions concrètes prises dans le domaine de la politique des crédits et des finances. Le sommet s’est dit satisfait de ce qui a déjà été accompli, à savoir de la signature de l’Accord général sur les lignes de crédit en monnaies locales dans le cadre du mécanisme de coopération interbancaire de BRICS et de l’accord multilatéral de confirmation des accréditives entre leurs banques d’export-import/ leurs banques pour le développement, en insistant que d’ici quelques années, ils offriront des chances pour étendre les échanges entre les pays de BRICS. Il a tracé la voie vers de nouveaux objectifs, en envisageant la possibilité de création de sa propre Banque pour le développement en vue de mobiliser les ressources dans le cadre des projets dans le domaine de l’infrastructure et du développement stable dans les pays membres de BRICS, ainsi que dans d’autres pays en transition et dans les pays en voie de développement. De l’idée des puissances formant BRICS, la Banque se joindrait aux efforts des institutions financières internationales et régionales, visant à assurer la croissance et le développement global. Le sommet de New Delhi a chargé les ministres des Finances d’étudier la faisabilité et la fiabilité de cette initiative, en mettant en place un groupe de travail en vue de son élaboration plus détaillée et de charger ce groupe de travail de rédiger le rapport d’ici le prochain sommet. En conformité avec les chiffres évoqués, le capital initial de la Banque pourrait s’élever à quelques 30 à 50 milliards de dollars.

Les décisions concrètes adoptées par les leaders de BRICS, font plus de lumière sur le système de leurs prises de positions à l’égard des problèmes plus variés ayant trait à la façon de surmonter les conséquences de la crise économique globale et d’édifier une nouvelle architecture économique globale. En voici les éléments les plus significatifs. Ils ont confirmé leur intension d’insister fermement sur la consolidation fiscale, sur la discipline budgétaire et sur le respect des autres exigences du plan d’action de Cannes, de compléter ce dernier des clauses qui auraient permis de mieux discerner les embryons de crise, surtout dans l’économie des pays industrialisés. Ils se sont prononcés en faveur de l’achèvement des négociations sur la nouvelle formule des quotas du FMI tout au début de 2013, comme c’était prévu, compte tenu de leur prise de position. A leur avis, elle doit se fonder sur le PIB en parité avec la capacité d’achat sans hypertrophier la valeur de l’ouverture de l’économie nationale. Sinon et sans avoir accès de l’information fiable sur ce qui se passe dans la zone EURO, les pays qui constituent BRICS, n’accepteront pas de réviser à la hausse leurs apports au FMI en vue d’assurer une croissance des fonds sur une large échelle (de l’ordre de 500 à 600 milliards de dollars), que le FMI pourrait utiliser pour renflouer les économies en détresse. En attendant, la communauté internationale est l’otage des pays moyens de l’UE, qui devraient reculer dans les classements mondiaux suite à une telle révision des quotas pour laisser les économies émergeantes occuper leurs places. Ils ont exhorté à donner de plus strictes fonctions de supervision au FMI; à procéder au contrôle international le plus strict de la politique budgétaire et fiscale appliquée au niveau national, sans lequel la consolidation financière continue à être très inerte. Les phénomènes de crise s’intensifient. Le risque de débordement des processus de crise subsiste.


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