Текст книги "История Франции. XX век: учебное пособие"

Questionnaire

1. Quel pays a subi le premier une offensive des troupes hitlériennes?

2. Comment se passait l'invasion de l'Allemagne fasciste sur le territoire de la France?

3. Qu'est-ce que vous savez de l'opération «Barberous-se»? Est-ce que la Wehrmacht l'y a-t-elle réussie?

4. Comment se passait le pillage économique de l'Europe par les nazis?

5. Qui a engagé la France dans la collaboration avec l'Allemagne fasciste?

6. Où se trouvait le gouvernement de Pétain?

7. Pourquoi certains Français ont-ils rejoint les maquis?

8. Comment était la vie sous l'occupation fasciste?

9. En quelle année la guerre est-elle devenue mondiale?

10. Quels pays ont signé la Charte de l'Atlantique? Parlez de sa signification.

11. Quels événements en 1942 et en 1943 ont déterminé le tournant de la guerre?

12. Où se sont concentrées les forces de la Résistance en Europe?

13. Qui a uni le mouvement de la Résistance en France?

14. Quand l'Armée Rouge a-t-elle chassé la Wehrmacht des territoires soviétiques?

15. Où s'est passée la jonction des armées soviétiques et américaines?

16. Pourquoi les États-Unis ont-ils décidé d'utiliser contre le Japon la bombe atomique?

17. Quand la Seconde Guerre mondiale a-t-elle été terminée?

CHAPITRE VI
LE NOUVEL ORDRE INTERNATIONAL: 1945—1962

Le monde en 1945

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l'Europe est un continent en détresse. Rien ne sera plus comme avant. Désormais, deux géants rivaux imposent leur loi, les États-Unis et l'Union Soviétique, principaux vainqueurs du conflit.

L'heure du bilan

Jamais une guerre n'a autant tué: entre 40 et 50 millions de morts. Le bilan de 1939—1945 est cinq fois plus lourd que celui, déjà meurtrier, de 1914– 1918. Sauf en France, où les pertes humaines sont moindres. Fait nouveau, en Europe et en Asie, les civils ont payé un lourd tribut: victimes des bombardements, des représailles de l'occupant, des déportations dans les camps. Les privations subies ont des effets durables sur les rescapés¹: progression de la tuberculose, du rachitisme, diminution de l'espérance de vie, qui recule de 8 ans en France.

Jamais, les destructions matérielles n'ont été aussi impressionnantes. En Allemagne, en Pologne, dans l'Ouest de l'Union Soviétique, au Japon, les villes ne sont que ruines et cendres. Dans de nombreuses régions d'Europe, l'équipement industriel, ferroviaire, routier est anéanti. L'ampleur des destructions matérielles désorganise pour longtemps les économies. La «guerre totale» a épuisé les finances des États et ruiné le niveau de vie des populations.

La découverte en 1945 des crimes nazis a mis l'humanité en état de choc.

Des photographies révèlent au monde les charniers², les chambres à gaz et l'organisation scientifique de la «solution finale». Cette prise de conscience conduit les Alliés à définir la notion de «crime contre l humanité».

En même temps, l'entrée dans l'âge de l'atome et le recours à la bombe atomique forcent les hommes à s interroger sur leur devenir.

L humanité vit désormais sous la menace d un conflit atomique.

La naissance des géants

Avant 1939, les vieilles puissances européennes détenaient encore les clefs des relations internationales. La Seconde Guerre mondiale met fin à cette prépondérance³.

La France ne s'est pas remise de sa défaite de 1940; la Grande-Bretagne, pourtant victorieuse, sort financièrement ruinée du conflit; l Allemagne est rasée et militairement occupée.

En Asie et en Afrique, les peuples remettent en cause les autorités coloniales européennes. Des troubles éclatent. Deux pays se hissent au rang de «superpuissance».

• L'URSS, bien que meurtrie et appauvrie, jouit d'un prestige considérable: l'Armée Rouge occupe toute l Europe orientale et centrale. Cela lui permet d annexer de nombreux territoires: les pays baltes, une partie de la Pologne et de la Finlande. Staline incarne⁴ l'image de la résistance au nazisme.

• Les États-Unis sont les grands bénéficiaires du conflit: tous les Alliés dépendent d eux économiquement; leur suprématie⁵ technologique est totale et ils disposent de l arme atomique. Présents au Japon comme en Europe, ils apportent avec eux l image du progrès et de la vie facile.

Les morts de la Seconde guerre mondiale (en millions)

De l'alliance à la rupture: 1945—1947

Depuis 1945, la marche du monde s'effectue au rythme des relations entre Américains et Soviétiques. Dans une première phase, de 1945 à 1947, les vainqueurs maintiennent tant bien que mal la «grande alliance» du temps de guerre.

L'esprit de Yalta

Staline veut reconstruire et protéger l'URSS: il exige des réparations allemandes massives et un agrandissement de l'espace soviétique en Europe orientale; il espère en faire, grâce à la présence de l'Armée Rouge, une zone d'influence soviétique. Roosevelt souhaite une coopération entre les vainqueurs. Le président des États-Unis préconise⁶ la création d'une organisation internationale, plus efficace que la SDN.

Avant même la capitulation de l'Allemagne et celle du Japon, en février 1945, Staline, Roosevelt et Churchill se rencontrent à Yalta, en URSS, dans un climat assez cordial Américains et Soviétiques ne se partagent ni le monde, ni l'Europe.

Il s'agit d'un échange de vues sur l'avenir du monde après la guerre Staline obtient deux avantages essentiels pour l'URSS: la moitié des réparations allemandes et une rectification⁷ de la frontière avec la Pologne. Churchill et Roosevelt, de leur côté, étaient disposés à obtenir de la part de Staline promesse que l'URSS entraient en guerre contre le Japon dans les trois mois après la capitulation de l'Allemagne Les idées de Roosevelt aboutissent aussi au projet d'une

Churchill, Roosevelt et Staline à la conférence de Yalta (Union Soviétique) en février 1945

Organisation des Nations Unies (ONU) et au partage de l'Allemagne en quatre zones d'occupation.

Les Grands s'accordent pour y exercer l'autorité suprême et organiser des «élections libres» dans l'Europe libérée.

Les accords de Yalta

1. Le démembrement de l'Allemagne. «Chacune des trois puissances occupera avec ses

forces armées une zone séparée en Allemagne Il a été, en outre, convenu que la France serait invitée par les trois puissances, si elle le désire, à occuper également une zone».

2. La déclaration sur l'Europe libérée.

«Les trois gouvernements prêteront conjointement leur aide aux peuples des États libérés d'Europe ou des anciens satellites de l'Axe, chaque fois qu'il sera nécessaire, en raison de la situation »

L'œuvre commune

Le président Roosevelt meurt le 12 avril 1945. Truman qui lui succède poursuit dans la même voie

L'ONU est fondée par une cinquantaine d'États à la conférence qui se tient à San Francisco en avril – juin 1945 Les signataires⁸ affirment leur confiance dans les droits de l'homme et proclament le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes

L'Allemagne, après sa capitulation, est «dénazi-fiée» par les vainqueurs Ensemble, ils organisent en

1946 le procès des criminels de guerre nazis à Nuremberg et celui des criminels de guerre japonais à Tokyo.

Les nouvelles frontières de l'Europe sont dessinées entre 1945 et 1947. L'URSS est la principale bénéficiaire de ce remaniement Ces changements s'accompagnent de transferts massifs de population⁹, destinés à éviter d'éventuels problèmes des minorités nationales

La rupture de 1947

La coopération entre les vainqueurs ne dure pas En Allemagne, les Occidentaux freinent le prélèvement des réparations destinées à l'URSS, suscitant la méfiance chez Staline. Inversement, la poussée de l'influence soviétique inquiète les Américains: en Bulgarie, Roumanie et Pologne, les élections sont favorables aux partis communistes

Le 12 mars 1947, Truman énonce une nouvelle «doctrine»: les États-Unis sont prêts à «endiguer»¹⁰ par tous les moyens l'expansion communiste en Europe En France et en Italie, les communistes sont exclus du gouvernement Le 5 juin, son secrétaire d'État, Marshall¹¹, propose une aide financière aux pays qui acceptent de coopérer avec les Américains

Staline réplique aussitôt. Les Soviétiques accusent les États-Unis de vouloir utiliser leur richesse économique pour établir leur hégémonie sur toute l'Europe Ils font pression sur les pays de l'Est du continent pour qu'ils refusent l'aide de Marshall. À partir de 1947, l'Europe est divisée en deux camps.

La guerre froide

À partir de 1948, le monde entre dans le temps de la «guerre froide». Une violente compétition, politique, économique, idéologique, oppose les deux camps sans pour autant déboucher sur un affrontement militaire direct entre Américains et Soviétiques.

La «guerre froide» commence en Europe: 1948—1949

Staline crée à l'Est un bloc de «démocraties populaires» satellites de l'URSS: les communistes éliminent les «partis bourgeois» et s'emparent de la totalité du pouvoir, comme en Tchécoslovaquie lors du «coup de Prague» en février 1948.

Lorsque les Occidentaux veulent unifier leurs trois zones d'occupation pour créer un état ouest-allemand, Staline riposte par le blocus de Berlin-Ouest en juin 1948. Il l eur ferme les accès ferroviaires et terrestres de l'ancienne capitale. Truman trouve la parade¹². Il organise un gigantesque «pont aérien» qui ravitaille la ville Après onze mois de crise, Staline cède et lève le blocus

Cette crise de Berlin est la première des grandes crises de la guerre froide Elle achève le partage de l'Europe, en provoquant en 1949 la coupure de l'Allemagne en deux États: à l'Ouest, la République Fédérale d'Allemagne, à l'Est, la République Démocratique Allemande Elle est également exemplaire: les deux superpuissances font tout pour éviter la «guerre chaude» Staline voulait Berlin-Ouest, mais il n'a pas cherché à l'annexer par les armes; Truman a triomphé, mais sans recourir à une riposte militaire

La «guerre froide» se déplace en Asie: 1949—1954

En Chine, une guerre civile fait rage depuis 1946 Elle se solde par la victoire des communistes dirigés par Mao Zedong¹³ sur les nationalistes de Jiang Jieshi (Chang Kaï-chek) chassé du pouvoir. La République populaire de Chine est proclamée le 1^er octobre 1949.

La guerre de Corée (1950—1953)a bien failli entraîner le monde dans un conflit général. Cette ancienne colonie japonaise était depuis 1948 divisée en deux États rivaux, de part et d'autre du 38^e parallèle. Le 25 juin 1950, les Nord-Coréens communistes envahissent la Corée du Sud proaméricaine Truman obtient de l'ONU l'envoi d'une force internationale et confie au général Mac Arthur le commandement des troupes américaines Elles libèrent la Corée du Sud et menacent celle du Nord sauvée de justesse par l'armée chinoise Mais lorsque Mac Arthur préconise d'attaquer la Chine, Truman préfère le limoger¹⁴. Le conflit s'enlise et se termine en 1953 par un retour des frontières le long du 38^e parallèle

La «guerre froide» crée un «monde bipolaire»

La plupart des pays doivent choisir entre deux camps économiques, l'un libéral et capitaliste, l'autre communiste, et entre deux blocs militaires

Le combat est aussi idéologique

• Les Américains développent au cinéma, à la télévision, un anticommunisme virulent¹⁵. Le sénateur McCarthy¹⁶ lance une véritable «chasse aux sorcières» contre les personnes soupçonnées de complicité avec Moscou

• Dans le bloc oriental, les «purges»¹⁷ de 1948– 1952 écartent du pouvoir les responsables suspects d'indépendance; certains sont même exécutés après des procès retentissants Le Parti communiste yougoslave récalcitrant¹⁸ est exclu du Komintern (1948).

Vers la coexistence pacifique: 1953—1962

À partir de 1953, les tensions internationales s'atténuent peu à peu, mais la guerre froide n'en finit pas de mourir

Les craquements du bloc soviétique

La mort de Staline, le 5 mars 1953, marque le début du «dégel» En 1955, le nouveau dirigeant, Khrouchtchev¹⁹ accepte le retrait d'Autriche des troupes soviétiques et se réconcilie avec le Yougoslave Tito²⁰. Au XX^e Congrès du Parti communiste soviétique (février 1956), il dénonce les crimes de Staline et se déclare favorable à la coexistence pacifique avec l'Occident En Pologne, les dirigeants staliniens cèdent le pouvoir à Gomulka qui annonce des mesures libérales (octobre 1956)

La déstalinisation est stoppée en Hongrie (octobre – novembre 1956) Porté au pouvoir par une insurrection populaire, le communiste Imre Nagy promet de rétablir plusieurs parus et de retirer son pays du Pacte de Varsovie. Le gouvernement soviétique refuse cette sécession, et noie le soulèvement dans le sang

La querelle sino-soviétique²¹ de 1960 élargit les failles du bloc oriental. Mao Zedong rompt avec Khrouchtchev à qui il reproche sa politique de déstabilisation et de coexistence pacifique

Les fissures dans le camp atlantique

En 1957, par le traité de Rome, six pays (France, République Fédérale d'Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) instituent le Marché commun: avec cette Communauté économique européenne (CEE), naît une grande puissance économique, capable de concurrencer l'Amérique

Le général de Gaulle, revenu au pouvoir en 1 958, affirme l'indépendance de la France Il reste fidèle à l'alliance atlantique, mais refuse l'alignement pur et simple de son pays sur la politique américaine

Les nouveaux rapports de force

Entre 1957 et 1962, la détente alterne avec la peur. Le voyage de Khrouchtchev aux États-Unis en 1959 semble marquer la fin des tensions Mais deux crises assombrissent l'horizon.

• La crise de Berlin Les Allemands de l'Est construisent en août 1961 le «mur» entre les deux parties de la ville pour empêcher l'exode de leurs compatriotes vers l'Ouest

La crise de Cuba a failli précipiter le monde dans l'abîme. En octobre 1962, le président américain Ken-nedy²² détient la preuve que des missiles soviétiques sont en cours d'installation sur l'île de Cuba, située à quelques centaines de kilomètres des États-Unis Le 22 octobre, il lance un ultimatum: tout navire soviétique faisant route vers Cuba sera arraisonné²³ par la marine américaine Khrouchtchev s'incline Les deux Grands préfèrent revenir à une politique de détente

L'équilibre de la terreur²⁴ condamne les deux superpuissances à s'entendre En effet, l'URSS, après les États-Unis, dispose de l'arme atomique Le lancement, en 1957, du premier satellite artificiel «Spoutnik» prouve sa capacité de détruire le territoire américain Une guerre entre les deux Grands n'aurait désormais d'autre issue que leur anéantissement Un «téléphone rouge» est mis en service entre Washington et Moscou (1963).

Commentaires

¹ rescapés m pl – спасшиеся, уцелевшие

² charniers m pl – груды трупов

³ prépondérance f – перевес, преобладание, господствующее положение

⁴ incarner – воплощать, олицетворять

⁵ suprématie / – превосходство

⁶ préconiser – выступать, ратовать

⁷ rectification / – исправление; уточнение; обработка

⁸ signataires m pl – участники договора

⁹ transferts m pl massifs de population – массовое переселение людей

¹⁰ endiguer – препятствовать, сдерживать

¹¹ George Marshall – Джордж Маршалл (1880– 1959), американский генерал (1947—1949); государственный секретарь США (1950—1951); министр обороны (1947), который ставил целью укрепление гегемонии США в Западной Европе путем предоставления ей американской экономической помощи и осуществления программы восстановления и развития Европы после Второй мировой войны. В осуществлении «плана Маршалла» участвовали 17 европейских стран (включая Западную Германию). Нобелевская премия мира 1953 г.

¹² trouver la parade – зд.: найти защиту, парировать

¹³ Mao Zedong – Мао Цзэдун (1893—1976), китайский политический и государственный деятель. Осуществлял политику милитаризации общественной жизни, руководствовался принципами «казарменного коммунизма», насаждал культ личности. С конца 50-х гг., после развертывания в СССР критики культа личности Сталина, стал резко выступать против Советского Союза, выдвигая территориальные претензии, в результате чего произошли вооруженные столкновения на советско-китайской границе

^{1 4} limoger – отстранить от должности

¹⁵ virulent, – e adj – резкий, злобный

¹⁶ Joseph McCarthy – Джозеф Реймонд Маккарти (1908—1957), представитель сенатской комиссии Конгресса США по вопросам деятельности правительственных учреждений. Развернул кампанию преследования прогрессивных деятелей и организаций, получившую название «маккартизм»

¹⁷ purges / pl – политические чистки

¹⁸ récalcitrant, – e adj – строптивый, непокорный, непослушный

¹⁹ Nikita Khrouchtchev – Никита Сергеевич Хрущев (1894—1971), советский партийный и государственный деятель. На закрытом заседании XX съезда КПСС (1956) выступил с докладом о культе личности Сталина. Доклад ознаменовал собой наступление «оттепели» в общественно-политической жизни СССР. Освобожден от обязанностей первого секретаря ЦК КПСС (14 октября 1964 г.) в результате сговора верхушки ЦК КПСС, не желавшей продолжения антисталинской политики

²⁰ Josip Broz Tito – Иосип Броз Тито (1892—1980), деятель югославского и международного коммунистического движения, генеральный секретарь ЦК Союза коммунистов Югославии (СКЮ) (1952—1966), президент Югославии с 1953 г., председатель президиума Социалистической Федеративной Республики Югославии (СФРЮ) с 1971 г.

²¹ querelle / sino-soviétique – китайско-советское разногласие

²² John Fitzgerald Kennedy – Джон Фицджеральд

Кеннеди (1917—1963), 35-й президент США (1961—1963)от Демократической партии. Выступал за укрепление экономической и военной мощи США. Вместе с тем склонялся к более реалистическому курсу в отношениях с СССР, что вызывало нападки со стороны крайне реакционных кругов США. Убит в Далласе (1963)

²³ sera arraisonné – зд.: будет задержан, остановлен

²⁴ équilibre m de la terreur – зд.: равновесие с позиции силы

Dates principales

1945

Février. Staline, Roosevelt et Churchill se rencontrent à Yalta, en URSS. Il s'agit d'un échange de vues sur l'avenir du monde après la guerre.

1945

Avril—juin. L'Organisation des Nations Unies est fondée par une cinquantaine d'États à la conférence qui se tient à San Francisco.

1946

Le procès des criminels de guerre nazis à Nuremberg et celui des criminels de guerre japonais à Tokyo. 1947

Mars. Une nouvelle «doctrine» de Truman. L'Europe est divisée en deux camps.

1948—1949

Le monde entre dans le temps de la «guerre froide». Staline crée à l'Est un bloc de démocraties populaires.

1949

La coupure de l'Allemagne en deux États: à l'Ouest, la République Fédérale d'Allemagne; à l'Est, la République Democratique Allemande.

1949

Octobre. La République populaire de Chine est proclamée.

1950—1953

25 juin 1950. La guerre de Corée. Les Nord-Coréens communistes envahissent la Corée du Sud proaméricaine. Les Américains libèrent la Corée du Sud. Le conflit se termine en 1953 par un retour des frontières le long du 38^e parallèle.

1953

Mars. La mort de Staline marque le début du «dégel».

1956

Février. Le nouveau dirigeant de l'URSS Khrouchtchev, au XX^e Congrès du Parti communiste soviétique, dénonce les crimes de Staline et se prononce pour la coexistence pacifique avec l'Occident.

1957

L'institution par six pays (France, République Fédérale d'Allemagne, Italie, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg) du

Marché commun. Cette Communauté économique européenne (CEE) est capable de concurrencier l'Amérique.

1958

Le général de Gaulle, revenu au pouvoir, affirme l'indépendance de la France.

1961

La crise de Berlin. En août 1961 les Allemands de l'Est construisent le «mur» entre les deux parties de la ville pour empêcher l'exode de leurs compatriotes vers l'Ouest.

1962

Octobre. La crise de Cuba. Deux grandes puissances, les États-Unis et l'URSS sont sur le point de commencer la troisième guerre mondiale. Khrouchtchev veut installer des missiles soviétiques sur l'île de Cuba, le président américain Kennedy est contre cette installation, il lance un ultimatum. Les deux grands États reviennent à une politique de détente.

1963

Un «téléphone rouge» est mis en service entre Washington et Moscou.

DOSSIER SPÉCIAL
PRÉCIS D'HISTOIRE

La création de l'ONU

L'expression «Nations Unies» apparaît le 1^er janvier 1942 et désigne les nations coalisées contre l'Allemagne, l'Italie et le Japon. Roosevelt tenait à ce que cette coalition de guerre devînt une organisation de paix

L'Organisation des Nations Unies voit le jour en avril—juin 1945 à la conférence de San Francisco.

Son objectif primordial est d'établir un système de sécurité internationale

La Charte de l'ONU, signée par 51 États, tient compte des échecs de la SDN.